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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 15:28

Tout ce battage pour rien ! Nous avons assisté à une offensive violente de la part de la droite contre une des institutions les plus représentatives de la République : la Justice. Cette offensive d’envergure était soutenue par le ban et l’arrière ban de la bourgeoisie qu’elle soit provinciale ou pharisienne. Les uns simulant l’ignorance de la loi et de ses procédures, les autres développant des arguments corporatistes, les derniers montrant toute leur inculture des institutions de la République. Je ne m’y suis pas totalement habitué à ces attaques contre tous les corps majeurs de nos institutions : les scientifiques, les enseignants, les serviteurs du développement de la culture, l’école laïque, les fonctionnaires et maintenant les magistrats !

Pour moi, toutes ces attaques viennent de loin : du subconscient de ceux qui n’ont jamais admis la République depuis son rétablissement et surtout ses principes d’égalité, de liberté et de fraternité.

Les magistrats se sont vus accuser d’abus de pouvoir, de partialité et d’autres appellations de toutes sortes plus ou mois insultantes pour une profession qui essaie de faire son métier dans des conditions plus que difficiles avec des rémunérations sans rapport avec la difficulté de leurs études !

Et malgré ces pressions médiatiques et politiques la Cour de Cassation, la plus haute institution judiciaire de ce pays qu’on en peut, en aucune manière, accuser de partialité, vient de donner raison aux magistrats instructeurs sur à peu près toutes procédures, tant celles qui concernent l’affaire Betancourt que sur les agendas de l’ancien chef de l’Etat.

La poursuite de l’instruction ne permet pas de prévoir les suites judiciaires mais cette décision met en lumière la conformité des procédures menées par les magistrats.

Elle met surtout en exergue leur probité intellectuelle en dehors des conflits politiques et de leurs propres opinions !

C’est une victoire pour la République qui ne se laisse pas impressionner par les groupes de pressions extrêmement agressifs dans ces affaires, et les interventions médiatiques nombreuses ne l’ont pas fait courber l’échine ! Que cela leur serve de leçon !

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 10:25

J’ai du mal à me mettre à mon bureau ; il ne s’agit pas seulement de flemme mais d’une espèce de résignation à voir fleurir tant d’irresponsabilité dans le raisonnement d’une fraction importante de l’opinion, irresponsabilité d’autant plus coupable que la situation est grave, que notre pays subit un appauvrissement et que la situation risque de s’aggraver si les citoyens de ce pays ne font pas les efforts suffisants pour comprendre ce qui est en cause dans cette situation et qui sont les véritables responsables. Nous pointons du doigt avec une facilité déconcertante tous les miséreux qui essaient de trouver pitance dans notre pays, nous nous persuadons qu’ils sont la cause de nos malheurs, alors que d’autres pays où les immigrés sont beaucoup plus nombreux, des pays voisins pourtant, sont beaucoup plus prospères. Nous pointons du doigt avec colère l’incapacité de gouvernants, que nous traitons de tous les noms d’oiseaux, alors qu’ils ne sont que très partiellement responsables d’une situation qu’ils ne peuvent pas maitriser. Nous nous apprêtons à adhérer à une idéologie xénophobe et populiste incapable de mettre en jeu une politique économique cohérente et même intellectuellement compréhensible, simplement parce que nous refusons à faire l’effort de chercher les véritables responsables de notre déshérence actuelle.

Nous sommes dans un étau : si l’on veut résoudre notre problème de dette, il nous faut, soit augmenter nos impôts soit diminuer toutes les prestations sociales qui constituent l’effort de solidarité de notre nation envers ses citoyens, soit réduire de façon drastique nos établissements publics qui sont le cadre de notre identité nationale depuis l’établissement de la république et de la démocratie.

Que l’on se demande pourquoi on en est arrivé là et que les réponses soient responsables c’est le moins que l’on puisse faire ! Des scandales, qui amusent ou distraient le public, essaient de nous éloigner des véritables enjeux de nos choix politiques. Ces procédés font partie du processus permanent de la déresponsabilisation des citoyens.

Nous avons subi deux étapes de dérégulation de l’économie : le premier avec le couple Thatcher – Reagan qui a supprimé toutes les tentatives d’intrusion de l’état dans les affaires économiques, le second avec la création et la multiplication des produits dérivés bancaires qui a détourné l’argent de l’investissement industriel pour achever la financiarisation de l’économie et laisser la bride sur le cou à la spéculation. Toutes les crises économique que nous avons subies ces dernières années sont dues à la spéculation et c’est cette dernière qui nous pique nos économies et non les quelques romanichels qui ne sont là que pour nous servir de boucs émissaires ! Mais il est plus facile de s’attaquer aux pauvres gens que de s’attaquer à nos banquiers mais c’est aussi plus lâche ! C’est aussi plus lâche pour nos gouvernants de ne pas dénoncer cet état des choses, car ils devraient faire face à des représailles, on ne peut plus sérieuses ! Alors nous courbons l’échine et nous supplions, nous offrons des subsides aux plus riches en les implorant de nous verser quelques contreparties ce qu’ils ne feront que si cela peut leur rapporter.

Je n’ai aucune illusion sur l’évolution de l’opinion populaire ! Les serviteurs médiatiques du système qui nous enserre sont suffisamment puissants pour ne permettre aucune inflexion ! Mais il était nécessaire d’exprimer mon extrême divergence avec cette idéologie dominante !

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 10:51

« Le premier facteur qui contribue à l’euphorie spéculative est l’extrême brièveté de la mémoire financière … le second facteur qui contribue à l’euphorie spéculative et à l’effondrement programmé c’est l’illusion que l’argent et l’intelligence sont liés » J K Galbraith. Ce monsieur n’est pas n’importe qui, il est l’économiste le plus lu dans le monde et fut le conseiller économique de trois présidents des USA dont Franklin Delano Roosevelt et John Kennedy. Il fut ce qu’on pourrait appeler un Keynésien de gauche et ennemi intime de Milton Friedman, l’économiste libéral dont l’influence fut considérable au 20è siècle. Galbraith, lui, considérait le marché comme n’ayant aucun sens. Il était très proche du Holisme dont Jacques Rueff, père du nouveau franc, a donné une illustration remarquable : « l’intérêt général n’est pas, comme on le croit, la somme des intérêts particuliers ; il est son opposé ! » Si je cite ces deux auteurs c’est comme dit Jean-Michel Naulot c’est que la spéculation est le réacteur nucléaire de l’économie et j’ajouterai le foyer de la toxémie la plus grave dont souffre l’humanité : La Misère !

Mes relations me soufflent avec une certaine véhémence que le marché a permis à des millions d’humains d’acquérir une certaine aisance et à des continents de sortir du sous développement, car leur vision des choses est épidermique et ils considèrent que venir à bout de l’acné est suffisant pour ne pas s’occuper de la peste bubonneuse dont soufrent la majorité des humains. Je rappellerai que 1% de la population mondiale dispose de 50% des ressources de la planète et que 10% de la population mondiale disposent de 80% de ces ressources. Ce qui est grave c’est que les défenseurs les plus acharnés de la situation actuelle sont ceux à qui l’on laisse le plat de lentilles qu’ils considèrent comme un met de choix !

Il est inutile de se battre contre les moulins à vent des fantasmes populaires. L’argumentation ne passe pas auprès de ses couches dites moyennes qui se croient tellement favorisées qu’ils en veulent à ceux des miséreux à qui l’on verse quelques roupies pour simplement les aider à survivre. Ces miséreux sont pourtant indispensables pour leur produire leur maigre pitance. Il est vrai qu’elles sont tenues en laisse par les gardiens des chenils que sont les éléments de la technostructure, formatés pour dicter leur loi à tous et surtout aux consommateurs ! Dans une économie de marché qui aurait un sens normal ce serait les consommateurs les générateurs de la production, mais dans le marché actuel, par toutes sortes de manipulations et toutes sortes de communications la filière est inversée et ce sont les producteurs qui sont les maîtres de la consommation !

Mais mêmes ces éléments tout puissants de la technostructure peuvent être éjectés de leurs hauteurs hautaines et redevenir cette matière informelle et inerte des golems de le la Kabale économique pour avoir rompu les pactes secrets qui permettent leur pouvoir ; c’est le cas de certains traders, de Madoff, ancien dirigeant du Nasdaq, de Cahusac, et bientôt de Patrick Buisson etc etc .

Il est aisé de comprendre notre opposition à toute solution de l’offre telle que la politique actuelle de notre gouvernement la propose. L’offre est déjà dépositaire de tout et nous offrir en agneaux sacrificiels à ce qui possède déjà tout est un NON SENS !

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 10:58

Ceux qui s’aventurent sur la voie des prédictions sur un avenir plus ou moins lointain sont à peu près sur d’être sur la voie d’à côté. Les exemples sont si nombreux qu’il n’est pas facile d’en sélectionner un. Ce matin, en passant devant une des étagères de ma bibliothèque dispersée aux quatre coins de ma maison je remarquais un livre qui eut son heure de gloire « une brève histoire de l’avenir » de Jacques Attali et un bref instant de mémoire jaillit de mon cerveau qui ne fut pas tendre pour l’auteur dont j’admire la persévérance à se tromper brillamment sur beaucoup de sujets. Il n’en demeure pas moins qu’il est une flamboyance de l’esprit français pour lequel j’ai beaucoup d’affection. Hier dans ma chronique j’ai essayé d’évoquer la permanence des déformations des réalités présentes par toutes sortes de manipulations commerciales, qui pouvaient nous entrainer sur les sentiers de la guerre si nos seules compréhensions du monde passaient par l’émotion. De toute façon la guerre est une option pour tous les condottieres du monde dont les intérêts ne seront pas touchés. Alors laissons aux peuples le soin de déclencher ce que l’on a préparé en coulisses, de formidables et insignifiants hommes de spectacle auront chauffé les salles en s’interdisant de comprendre les vrais enjeux des évènements qui sont largement hors de portée de foules que l’on agite.

Il n’y aura pas de guerre d’Ukraine car les zones d’influence seront respectées et le jeu de rôle que jouent les dirigeants ukrainiens de tous bords les ramènent toujours à la raison car les peuples ont une vague conscience des limites qu’il ne faut pas franchir. Son puissant voisin russe peut s’appuyer sur 28% de la population ukrainienne et sur l'opposition farouche des régions de l’est au nazisme supposé des auteurs de la chute du gouvernement. Après une transition, un homme soutenu par des oligarques et en coulisse par le gouvernement russe reviendra au pouvoir ! Et tout recommencera, une économie dévastée, une survie dépendante de la Russie et un occident qui offrira, comme d’habitude quelques radis.

Les peuples ont cette impression radieuse de faire l’histoire, ceux qui la font ont besoin de lui pour planter les décors et des amuseurs en souliers vernis ont besoin de tréteaux pour se convaincre de leur existence et en ce mardi gras, tout le monde se grime et la fête peut continuer. La joie et l’ivresse de la vie peuvent s’étaler au grand jour et les peuples peuvent se défouler des pressions qu’ils ont confusément conscience de subir.

Je ne suis pas un Cassandre et je ne détiens aucune clé de l’avenir ! Mais j’espère de toutes mes forces que les peuples se déferont de leurs nouvelles chaînes, qu’ils renverseront ces nouvelles dictatures et qu’ils pourront tracer la voie de l’espoir qu’ils auront eux-mêmes déterminée!

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 17:59

L’âge rapproche le futur qui ceint les couleurs de nos humeurs. Le présent s’insère difficilement dans cet espace restreint où le souffle lui manque ; peut être est ce la raison de nos perceptions dysesthésiques des réalités qui nous entourent. Il existe un fil si tenu qui réunit notre passé à la possibilité d’un futur, ce sont nos convictions. Nous avons bien intériorisé que nous ne sommes pas maitres du temps et que les réalités sont les artifices de ces oligarques tout puissants qui pétrissent et déforment la matière de nos rêves et de nos aspirations et nous naviguons aux étoiles sur cet océan où les tempêtes sont les fruits de ceux qui ont remplacé Borée par Hermès ! Nos esprits chavirés ne reconnaissent aucune des berges où un accostage accueillant serait encore possible. Seules les rives de Mercure nous adressent des signaux multicolores et scintillants qui sont les phares des temps présents. Le fil Ariane auquel on se raccroche et qui servait de guide à nos idéaux s’est distendu et nous permet bien des divagations où Ares nos attend les armes à la main. Il nous faut le recul de la réflexion pour nous interdire les sentiers parsemés de cadavres en putréfaction. Thanatos a des Cerbères camouflés en servantes d’Artémis dont l’art d’étreindre et de troubler nous fait tomber dans un vertige fatal.

Il faut à nos esprits bien des armes pour résister aux masques et aux travestissements d’une évidence trompeuse.

La lucidité s’est épidermisée et la fleur de peau s’est transformée, pour bien des humains, en organe majeur de réflexion. Le joueur de flûte de Hamelin n’a plus beaucoup de mal pour rassembler le troupeau humain et le conduire aux rives de Mercure.

Que reste-t-il de notre jeunesse où nous bâtissions un monde de justice et un monde fraternel où toute l’humanité aurait une place ? La pensée ne laisse aucune trace autre celle que l’on fabrique ! L’histoire a montré bien des difformités selon celui qui la transcrit et les mêmes faits peuvent être aux antipodes selon celui qui les décrit. Aucun de nous n’a le monopole de la vérité mais cette vérité est une matière mouvante !

Restent nos convictions ce fil ténu qui nous a toujours conduit au milieu des pires tempêtes et du tapage des serviteurs d’Hermès. Elles sont nos squelettes, elles sont les traces invisibles de nos pensées les plus secrètes, elles sont la résultante de nos intelligences, elles sont nos projections sur le monde, elles sont nos visions intérieures qui échappent à tous les dieux, elles sont ce qui fait de nous des êtres autonomes insensibles aux sirènes de Mercure et aux bavardages permanents des servantes de Thanatos !

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 11:08

Certains de mes amis me font le reproche de n’avoir point parlé des événements en Ukraine ; je ne l’ai pas fait car, contrairement à ce qui est généralement admis, la situation en Ukraine est loin d’être particulièrement claire ! Si je condamne avec véhémence les méthodes autoritaires de Poutine et ses comparses, je ne peux lui reprocher de défendre sa sphère d’influence ! C’est ce que font tous les grands pays : la Chine au Tibet, les USA en Amérique du Sud, et même la France en Afrique. Ceux qui hurlent au massacre ont été muets sur des faits au moins aussi graves dans des parties du monde sur le seul prétexte que ces régions ne font pas partie de l’Europe. Cet Eurocentrisme est loin d’être mon idéologie car je suis profondément un universaliste et ce qui touche l’être humain me concerne particulièrement. J’ai la chance d’avoir une identité multiple qui me permet d’avoir une compassion peut être plus humaine, plus large et moins restrictive sur les événements du monde !

Mais je n’oublie pas mon sujet l’Ukraine dont l’histoire est particulièrement mouvementée car seule son origine, le Royaume de Kiev, lui donne les attributs d’un Etat indépendant avec d’ailleurs un développement intellectuel remarquable ou les analphabètes n’étaient pas très nombreux ! Mais cet état fut éphémère et tomba rapidement sous la domination des lettons, des suédois, des polonais, des turcs et des russes. Mais un foyer nationaliste ukrainien fut toujours vivace dans la partie occidentale de l’Ukraine actuelle. Paradoxalement ceux qui créèrent un état ukrainien ce furent le bolcheviks et Staline qui décrétèrent la république soviétique Ukrainienne à laquelle Khrouchtchev rattacha la Crimée. Géographiquement l’Ukraine est séparée en deux parties à peu prés égales séparées par le Dniepr, dont l’une à l’Ouest est pro occidentale et l’autre à l’est est russophone, russophile et dont une partie non négligeable de la population est russe. La Crimée set une terre russe allouée à la république bolchevique de d’Ukraine.

L’Histoire récente de l’Ukraine en dehors la catastrophe nucléaire de Tchernobyl peut être contée simplement : un premier président Koutchma renversé par son premier ministre IOUCHTCHENKO lors de la révolution orange qui rentra rapidement en conflit avec son premier ministre TIMOCHENKO dont l’action fut désavouée lors des élections présidentielles par l’élection large de VICTOR IANOUKOVICHT qui battit en l’occurrence Timochenko d’environ 900000 VOIX ;

Ianoukovicht fut soutenue par tous les oligarques corrompus de l’Ukraine et son incapacité à se désolidariser de la Russie fut une des causes de sa chute ; il est vrai qu’il est tenu par une dette pétrolière colossale envers la Russie et que les propositions de L’UE étaient vraiment au dessous de ses besoins. Les Russe lui offraient beaucoup plus et les oligarques qui le soutenaient sont allés au plus offrant. Il n’en demeure pas moins que son erreur majeure fut de faire tirer sur des manifestants et de faire de nombreuses victimes.

En résumé, la dette pétrolière et la dépendance énergétique envers la Russie, de même que la radinerie occidentale et la diplomatie occidentale qui a soufflé sur les braises ont créé une situation inextricable où l’intégrité territoriale du pays, son alimentation énergétique, et sa situation financière catastrophique, feront peser un risque énorme à cet état qui est le deuxième d’Europe par sa superficie. De nombreuses négociations seront indispensables pour résoudre cette situation !

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 16:58

J’ai l’habitude de rédiger mes chroniques sur Word Office et de les transférer par copie sur mon over-blog. Quelle fut ma surprise de recevoir un mail d’over-blog m’accusant d’importer mes articles sur over-blog à partir de réseaux sociaux ce qui ne fut jamais le cas car je considère que mon blog doit être le fruit de mes réflexions personnelles. Je reste persuadé qu’il s’agit d’une erreur ou d’une confusion mais si ce n’était pas le cas il va de soi que mon over-blog serait interrompu pour s’expatrier dans un autre cadre !

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 08:55

La matière économique est sans doute la plus traitée dans les essais que l’on découvre sur les étalages des librairies. Cette réalité vous saute aux lorsque l’on pénètre dans ses médiateurs de culture, ces petits temples dédiés à l’intelligence. On ne pourra jamais retrouver cette sensation de proximité avec la culture dans les multinationales du livre que le numérique a permis de développer. Je fais partie de cette vieille génération où le toucher et la vue me transmettent des émotions et même quelques intuitions. Je m’abreuve donc de thèses économiques dont les humeurs nous sont transmises comme des vérités péremptoires. Les auteurs font ce qu’ils peuvent pour nous transmettre leurs savoirs astronomiques ou leur apocalyptique pessimisme , déclamant leurs algorithmes aléatoires, fouillant dans les profondeurs d’une mathématique financière totalement artificielle et orientée pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes et nous conduire au bord du précipice come le flutiste de l’histoire. Cette complexification volontaire d’une matière intellectuellement pauvre n’a qu’un but : nous faire accepter notre sort comme ce fut le cas de la religion au cours des siècles.

Les jeunes ne sont pas sensibles à ce genre de musique et ils le disent dans une enquête qui vient d’être révélée. Non seulement ils sont conscients du sort qui leur est fait, mais contrairement à ce qui est ressenti, ils ne l’acceptent pas et ils sont très près de la révolte. Ce ne sont pas seulement ceux qui sont volontairement laissés sur le bord de la route par les politiciens de tous bords, mais même ceux dont le niveau de diplômes leur permettraient d’accéder aux postes de responsabilité qui sont squattés par les créatures du baby boom : ils voient leur promotion reportée aux calendes grecques. Les gens de pouvoir auraient tord de dormir sur leurs deux oreilles car l’explosion n’est pas loin. Il ne s’agit pas dans ce cas de jeunes manipulés par une quelconque idéologie politique, mais d’hommes qui se sentent déclassés, humiliés, méprisés, sans aucune prise sur leur propre avenir car on les a chassés de cet avenir, on a volontairement stoppé l’ascenseur social et une classe qui s’auto reproduit campe sur les lieux de pouvoir et n’a pas l’intention de déguerpir. Les admirateurs transis d’hommes politiques dépassés, d’idéologies d’un autre âge, de théories économiques du 18è siècle essaient pourtant de faire la leçon, mais les arguments sclérosés sont inefficaces sur l’intelligence de ses jeunes décidés. Le printemps de France n’est pas loin et nous verrons renversées comme des fétus de pailles les vieilles citadelles tenues par des vieillards cacochymes qui tiennent à leur cassette comme à la prunelle de leurs yeux !

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 09:04

Bernard Henry Levy est un bateleur, ses tours de passe-passe idéologiques ont certes le pouvoir de troubler le manant, car ils semblent remplis de bonnes intentions, d’implications humanitaires, d’empathie pour des victimes, d’une générosité qui parait évidente, pourtant il s’agit d’un bateleur belliciste, qui fait le spectacle là où il ne risque pas grand-chose, sur ces podiums médiatisés où tels les moines du moyen âge il appelle le chaland à la croisade contre les dictatures ! Mais pas n’importe quelle dictature, ses victimes sont les dictatures affaiblies, blessées par les coups portés par des révoltes populaires a moitié victorieuses. Nous ne l’avons vu ni au Tibet, ni au Zimbabwé encore moins en République démocratique du Congo où les guerres soutenues par des prédateurs avides ont fait déjà 9 millions de victimes. Notre philosophe belliciste se garde bien d’aller au Bahreïn, en Arabie Saoudite, et autres dictatures du golfe ou dans les potentats asiatiques ! Ses chaussures vernies ne supporteraient pas le climat. Car si on examine le détail de ses interventions il s’agit presque toujours de pays dont les dirigeants sont essentiellement des ennemis acharnés de l’Etat d’Israël. Et là on s’aperçoit que le coté humanitaire fait place à une idéologie nationaliste.

Que l’on ne se méprenne pas sur mes propos, l’Etat d’Israël mérite d’exister et les critiques que je porte quelques fois sur ses dirigeants ne concernent nullement son peuple, mais je trouve indigne que l’on camoufle son soutien derrière des objectifs humanitaires. Je combats toutes les dictatures qu’elles soient populistes, religieuses, laïques ou théologiques. Les peuples ont le droit et même le devoir de se révolter contre ces dictatures mais que personne n’essaie de leur voler leur victoire par une exposition médiatique égocentrée ; j’attends avec impatience que BHL aille dans les territoires palestiniens pour les soutenir contre l’effraction de leur territoire que sont les implantations coloniales israéliennes !

Le monde est à feu et à sang toutes les bonnes volontés sont indispensables pour conduire à un apaisement et appeler à la croisade comme le font les islamistes, les sectes type Boko Haram et tous les seigneurs de guerre du monde y compris certains occidentaux est criminel sinon ignominieux. Même les guerres de protection de populations doivent faire l’objet de négociations sauf cas d’urgence. La diplomatie est l’art et la manière d’éviter les guerres ! Ne nous mutons pas en personnage prométhéen pour augmenter les carnages !

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 09:19

Je n’ai eu aucun mal à venir à bout du pavé qui a eu le prix Goncourt 2013, mais je connais quelques amis qui ont renoncé. Il est vrai que l’on chemine à pas lourds dans ce récit que l’on croirait écrit dans la première moitié du vingtième siècle, dans ses sagas bourgeoises qui firent les délices de ces bourgeoises romanesques qui attendaient la suite avec une impatience délicieuse. Ces romans solides qui semblaient avoir été écrits à la hache, sans aucun flamboiement, sans aucun embrasement, sans aucune étincelle. Je serais cruel si je dénuais à Pierre Lemaitre et à son roman « Au revoir là haut » un talent certain dans l’art de tisser une intrigue et d’entretenir le suspense mais avec une matière abondante il a nous a offert une boisson sans saveur que seule la curiosité nous a fait avaler jusqu’au bout. Les jurés du prix Goncourt sont sans doute des hommes dont la valeur littéraire ne peut être infirmée mais on se met à imaginer ce qu’aurait fait un Céline d’une telle matière. Tout y était pourtant : la traitrise, la veulerie, la cupidité, l’avidité, l’esprit criminel, la guerre et ses opportunistes, les âmes vaillantes, les gueules cassées, la vie dans les tranchées et la recherche de la gloire aux dépens de la vie des autres ! Matière dont on a fait un marigot littéraire et une histoire de feuilletoniste. Si je vous dis que cette lecture m’a beaucoup déçu, vous ne serez pas très étonnés. Mais mes goûts me sont très personnels surtout en matière de cocktail littéraire. Un de mes vieux professeurs de lettres disait toujours que la littérature avait besoin de noblesse, hélas ce livre en manque beaucoup !

Ce fut la seule fausse note de mon séjour en Corrèze, car cette région est une des plus belles de la France intérieure, de cette France paysanne, qui dégage à tout moment une sensation de solidité, de vitalité et de bonne humeur. Les relations humaines sont authentiques, rudes du premier abord mais tout de suite confiantes dès que l’on se connait quelque peu ! Les marchés sont jouissifs pour les yeux, pour le nez, et pour les oreilles. Les conversations ne manquent pas d’humour et l’achalandage est abondant. On n’y trouve aucune réticence à vous parler des produits, de leur provenance, du mode d’élevage et de culture, une conversation qui plonge dans les racines de cette mentalité forgée au fil du temps par des hommes de trempe qui n’ont aucune raison de vous tromper. Les restaurants sont fort nombreux et toujours pleins et les produits d’une grande fraicheur quel que soit le restaurant choisi ! Il y a même quelques grandes tables où la finesse, la créativité et les produits mériteraient quelque étoile pour des prix défiant toute concurrence !

Les alentours méritent qu’on s’y attarde tant les jolis villages sont nombreux et les réminiscences historiques toujours présentes.

Mon séjour aussi bref qu’il ait été a donc valu le coup, oubliant les querelles politiques et les polémiques stériles. Ce pays passe de droite à gauche et vice versa en fonction des circonstances mais où on ne trouve nulle trace de l’extrême droite xénophobe !

Un pays qui vaut le déplacement !

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