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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 11:51

La révolution française n’a pas été la marche triomphale que l’on a inscrit dans l’imaginaire des français car le pays était menacé militairement, par des troupes bien plus aguerries, divisé politiquement entre des groupes idéologiquement opposés, par la résistance politique et militaire des tenants de l’ancien régime, par la trahison de certains militaires comme Carnot et Lafayette, mais après bien des luttes intestines, bien des massacres, bien des exécutions, l’union des fédérations provinciales et parisiennes célébrées dans des fêtes des fédérations donna naissance à la nation française. Les guerres européennes de Bonaparte puis de Napoléon exportèrent ces notions de liberté et de nation au cœur même des états monarchiques qui entouraient notre pays ; malgré la défaite française et l’exil de Napoléon ces notions demeurèrent vivaces au sein des pays européens. La victoire des insurgés américains contre le colonisateur anglais et la naissance de cette république du nouveau monde eut aussi un grand retentissement !

La naissance d’une nation ne coïncide pas avec la naissance d’un nationalisme et les définitions du nationalisme sont fort diverses et contiennent des assertions souvent contradictoires. D’ailleurs la notion même de nation comporte des interprétations différentes suivant les peuples. Ainsi la plupart des penseurs français lient cette notion à un consensus : une appartenance à un imaginaire collectif d’un destin commun qui lie les peuples d’un même pays et qui permet une unité nationale quelque soit son origine. Les allemands lient cette notion de nation à une origine, une ethnicité considérée comme commune.

Toujours est-il que la notion française est née d’une révolution qui s’est faite contre des privilèges qui étaient détenus par des ordres dont le premier était le Clergé. La révolution française fut donc une révolution antireligieuse qui entraina des résistances locales comme la révolte des vendéens ! La nation française fut donc créée contre la religion !

Les racines d’une nation sont donc très difficiles à définir car comme celle des arbres elles sont contingentes d’un réseau d’alimentation diversifiée sans lequel l’arbre ne pourrait pas se développer !

Le nationalisme est une extrapolation abusive de l’idée de nation, car celle-ci est plutôt rassembleuse alors que le nationalisme est clivant. Le nationalisme qui est né à la fin du 18è siècle s’appuie sur le principe que l’état nation a la primauté sur toute autre entité et c’est cette conception de l’état nation qui a conduit aux guerres civiles européennes, aux guerres coloniales et au jacobinisme outrancier. Cette conception se perpétue dans certaines idéologies de notre pays et l’on sait à qui elle conduit : au racisme à l’antisémitisme, à l’islamophobie, et plus généralement à la xénophobie !

La France est une grande nation qui a bénéficié lors de sa naissance de l’adhésion de tous les peuples qui la composaient, Elle a eu un immense empire colonial, elle possède encore des terres dans tous les continents, sa langue a la chance d’être parlée par des peuples très différents, un effort de tolérance lui permettrait d’être une des nations les plus influentes du monde. Pour cela il lui faudrait imaginer un concept de nation multiculturelle, multi continentale, ouverte au monde et accueillante !

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 12:39

Les origines du nationalisme français sont très anciennes et quelques uns les font remonter à des époques antiques, souvent bien avant la naissance du Christ et se saisissent de l’occasion pour affirmer que la France a toujours été un état lié à la religion où le druidisme était prépondérant. Cette religiosité du peuple celte dont les gaulois n’étaient qu’un des embranchements n’est pas niable mais n’est pas très différente des religiosités de cette époque. Les historiens connaissent l’espace des gaulois mais ne sont pas d’accord sur leur nombre. Le fait est qu’ils vivaient dans des tribus différenciées en fonction des territoires qu’ils occupaient et que l’histoire ne leur rend pas complètement justice. Car leur histoire est souvent connue par le récit de la guerre des Gaules de Jules César qui mit en exergue Vercingétorix qui fut vaincu à Alésia et exécuté à Rome ! D’autres guerriers gaulois auraient mérité de passer à la légende tel Brennos qui conquit Rome au 4è siècle avant JC. Il exista aussi une civilisation gauloise brillante qui reste la spécialité des historiens et à laquelle peu de français s’intéressent. Sur cet espace que Jules César qui n’était pas historien appela Gaule vivaient aussi des aquitains, des phocéens et des Vascons ; Les guerres de Gaule mirent fin à l’autonomie des peuples gaulois et firent naitre une civilisation gallo-romaine dont les prestigieux vestiges sont encore très visibles. Puis ce fut les invasions barbares dont celle des francs qui ont donné le nom actuel du pays. L’invasion de l’espace gallo-romain par les barbares fut à l’origine du royaume des francs lorsqu’à la mort de Charlemagne où l’on partagea les territoires entre ses héritiers d’où naquit Le royaume des francs qui fut la matrice originale de la France actuelle et Le royaume de Germanie. L’expression « nos ancêtres les gaulois et la France s’appelait la Gaule » est une superbe supercherie. D’abord parce que la Gaule n’existait pas en temps que nation et que le territoire des gaulois dépassait largement le territoire de la France actuelle, ensuite parce que les gaulois depuis l’invasion des francs ne constituait qu’une minorité dans les royaumes crées dans l’espace de la Gaule. Cette expression est à relier à un pédagogue Ernest Lavisse au 19è siècle elle eut une grande répercussion sur la France et son empire colonial. On peut dire qu’elle a forgé un esprit national dans les recoins exotiques de l’Empire.

Des Mérovingiens aux Bourbons les successions ont toujours comporté des luttes fratricides et les historiens devront me pardonner les inexactitudes.

Les campagnes guerrières des rois des francs ont permis d’agrandir de façon importante leur royaume et les luttes contre d’autres envahisseurs qui s’étaient constitués des enclaves dans le territoire de la France actuelle furent souvent victorieuses bien que les guerres furent plutôt barbares et atroces.

Un autre motif de guerres fut la religion depuis le baptême de Clovis et les guerres de Charlemagne contre les saxons et les germains où la conversion des rois ennemis constituait des actes de soumission. Les atroces guerres du Sud en sont un témoignage vivace, ce qui fait dire à une partie de la population que la France a des racines chrétiennes !

A SUIVRE

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 11:08

Certains de mes amis me font le reproche de n’avoir point parlé des événements en Ukraine ; je ne l’ai pas fait car, contrairement à ce qui est généralement admis, la situation en Ukraine est loin d’être particulièrement claire ! Si je condamne avec véhémence les méthodes autoritaires de Poutine et ses comparses, je ne peux lui reprocher de défendre sa sphère d’influence ! C’est ce que font tous les grands pays : la Chine au Tibet, les USA en Amérique du Sud, et même la France en Afrique. Ceux qui hurlent au massacre ont été muets sur des faits au moins aussi graves dans des parties du monde sur le seul prétexte que ces régions ne font pas partie de l’Europe. Cet Eurocentrisme est loin d’être mon idéologie car je suis profondément un universaliste et ce qui touche l’être humain me concerne particulièrement. J’ai la chance d’avoir une identité multiple qui me permet d’avoir une compassion peut être plus humaine, plus large et moins restrictive sur les événements du monde !

Mais je n’oublie pas mon sujet l’Ukraine dont l’histoire est particulièrement mouvementée car seule son origine, le Royaume de Kiev, lui donne les attributs d’un Etat indépendant avec d’ailleurs un développement intellectuel remarquable ou les analphabètes n’étaient pas très nombreux ! Mais cet état fut éphémère et tomba rapidement sous la domination des lettons, des suédois, des polonais, des turcs et des russes. Mais un foyer nationaliste ukrainien fut toujours vivace dans la partie occidentale de l’Ukraine actuelle. Paradoxalement ceux qui créèrent un état ukrainien ce furent le bolcheviks et Staline qui décrétèrent la république soviétique Ukrainienne à laquelle Khrouchtchev rattacha la Crimée. Géographiquement l’Ukraine est séparée en deux parties à peu prés égales séparées par le Dniepr, dont l’une à l’Ouest est pro occidentale et l’autre à l’est est russophone, russophile et dont une partie non négligeable de la population est russe. La Crimée set une terre russe allouée à la république bolchevique de d’Ukraine.

L’Histoire récente de l’Ukraine en dehors la catastrophe nucléaire de Tchernobyl peut être contée simplement : un premier président Koutchma renversé par son premier ministre IOUCHTCHENKO lors de la révolution orange qui rentra rapidement en conflit avec son premier ministre TIMOCHENKO dont l’action fut désavouée lors des élections présidentielles par l’élection large de VICTOR IANOUKOVICHT qui battit en l’occurrence Timochenko d’environ 900000 VOIX ;

Ianoukovicht fut soutenue par tous les oligarques corrompus de l’Ukraine et son incapacité à se désolidariser de la Russie fut une des causes de sa chute ; il est vrai qu’il est tenu par une dette pétrolière colossale envers la Russie et que les propositions de L’UE étaient vraiment au dessous de ses besoins. Les Russe lui offraient beaucoup plus et les oligarques qui le soutenaient sont allés au plus offrant. Il n’en demeure pas moins que son erreur majeure fut de faire tirer sur des manifestants et de faire de nombreuses victimes.

En résumé, la dette pétrolière et la dépendance énergétique envers la Russie, de même que la radinerie occidentale et la diplomatie occidentale qui a soufflé sur les braises ont créé une situation inextricable où l’intégrité territoriale du pays, son alimentation énergétique, et sa situation financière catastrophique, feront peser un risque énorme à cet état qui est le deuxième d’Europe par sa superficie. De nombreuses négociations seront indispensables pour résoudre cette situation !

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