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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 10:25

Dans les années 1930, Henry Ford aurait fait remarquer que c’était une bonne chose que la plupart des Américains ne savent pas comment fonctionne réellement le système bancaire, parce que s’ils le savaient, « il y aurait une révolution avant demain matin ».

D’une manière générale, de toute façon, les citoyens ne semblent pas concernés par ce qui détermine réellement leurs conditions de vie pour s’intéresser presque uniquement à l’écume politicienne des réalités. Or ils seraient en droit de vérifier les assertions diverses des milieux économiques et politiques qui continuent à nous enserrer dans une politique d’austérité qui est loin d’être justifiée. Dans un document récent, la création de l’argent dans l’économie moderne, la banque d’Angleterre met un sacré coup de canif à ce qui justifie l’austérité : la rareté de l’argent ! Car cet argent toutes les banques centrales peuvent en créer autant qu’elles le veulent et c’est ce qu’ont fait les banques centrales américaines (Fed) et bien d’autres pendant la crise en prêtant à des taux proches de zéro, autant d’argent qu’il le fallait sans effets inflationnistes. Car pour les banques centrales prêteuses l’argent ne constitue qu’une reconnaissance de dette elle est et sûre de le récupérer à la fin du cycle de son utilisation.

Pas de rareté et pas d’inflation, c’est la banque centrale prêteuse en dernier ressort qui détermine le taux des prêts aux emprunteurs privés puisque l’on ne lui a pas donné le droit d’en accorder aux états. Par contre elle peut en prêter autant que nécessaire aux banques privées. Les principaux moteurs de l’activité économique sont les gouvernements et leurs politiques industrielles et sociales, ce sont eux qui indirectement vont utiliser l’argent prêté. Ce sont les investissements dans ses activités qui vont stimuler l’activité économique loin des accusations de certains de les freiner par leur concurrence !

Pas de rareté, pas d’inflation, pas de concurrence privé-public, qu’est ce qui justifie l’austérité sinon la volonté idéologique de garder des strates sociales et en particulier de garder un volant de chômage suffisant pour justifier des bas salaires.

Pourquoi rembourser rapidement nos dettes alors que l’on sait que l’on aura toujours de l’argent disponible et que le taux d’intérêt ne dépend pas des prêteurs mais des banques centrales qui ont la possibilité de créer autant de liquidité qu’elles le veulent pour les faire baisser. La réponse est éminemment idéologique et ce se trouve dans les fondements même de l’idéologie ultralibérale !

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 10:06

Le Nigéria va compter dans les prochaines décennies autour de 800 millions d’habitants ! Il est le plus grand et le plus puissant des pays africains. Sa langue officielle est l’anglais mais il compte près de 500 langues parlées. Pourtant sa diversité linguistique est dépassée par la Mélanésie. Cette diversité linguistique est le signe ou le facteur d’une diversité culturelle qui va faire de ce pays une nation majeure dans les prochaines décennies. C’est le cas de la Chine dont le mandarin n’est parlé et compris que par, à peine, la moitié de la population chinoise. La langue française sera la plus parlée dans le monde d’ici quelques années et c’est un atout considérable !

Mais la langue est elle un instrument de domination ? C’est un sujet qui a été beaucoup débattu dans les milieux scientifiques et littéraires et il semble que l’on soit parvenu à un consensus :la langue est formidable instrument de transmission culturelle, elle est un indispensable média commercial mais elle ne peut être un instrument de domination. Cela n’a pas été toujours le cas ! Dans l’espace colonial elle avait le pouvoir de sélectionner les plus soumis, les fonctionnaires de l’administration coloniale, les auxiliaires de l’armée et toute une cohorte d’assistants fidèles qui permettaient l’emprise du système colonial sur les populations ! La langue était l’instrument du pouvoir et ceux qui en avaient la maitrise étaient particulièrement respectés.

Le paradoxe vint du fait que les élites anticoloniales se sont servis de cette langue pour faire triompher leurs idées ! Des élites qui maitrisaient mieux la langue que les colonisateurs ! Des personnalités comme Fanon, Césaire ou Senghor avaient un tel charisme, une telle verve et une telle passion que leur discours était très au dessus des mièvreries de la défense du colonialisme ! La langue du colonisateur était devenue la langue de la libération.

Dans la situation post coloniale actuelle la langue est un trait d’union entre les populations et la langue officielle est un instrument de compréhension entre les diverses ethnies qui forment un peuple national !

On a longtemps pensé que les langues régionales ou ethniques étaient un obstacle à la cohésion nationale. Certes elles comportent des facteurs centrifuges mais elles sont surtout des facteurs d’enrichissement culturel et l’on voit les langues nationales s’enrichir d’expression régionales et les dictionnaires se remplir de mots exotiques ! Il serait fastidieux d’en faire le tour ! Mais surtout les langues régionales transmettent un message de liberté, de respect, de convivialité et de reconnaissance de ces citoyens dont la culture est un temps soit peu différente. Le colbertisme et l’hyper-centralisation ont eu leurs raisons d’exister pour consolider la nation mais ce temps est dépassé et les peuples n’adhèrent à la nation que par un projet commun et la langue n’y est pour rien. S’il en était une preuve c’est l’Ecosse dont la langue est identique à celle de l’Angleterre et dont l’indépendance est réclamée par une majorité de la population ! Les langues régionales sont aussi de formidables moyens d’exprimer une activité culturelle différente et elles s’adressent à une population qui a été longtemps contrainte.

La liberté d’expression contient la liberté des moyens d’expression et les langues en sont parmi les meilleurs

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 15:17

Il est toujours très instructif de visiter les blogs, ce que je m’efforce de faire aussi souvent que possible, car nous entrons dans un domaine insoupçonné d’une logique dont la diversité de formation d’une opinion dont on peut dire quelle ne vient pas seulement du cortex, mais de l’émotion, du préjugé, de l’environnement social et intellectuel, et quelques fois de l’inculture et de l’absence d’empathie vis-à-vis des autres. Pour celui qui adhère au préambule de la constitution républicaine dont les mots liberté, égalité et fraternité, résonnent de façon constante dans les préliminaires de sa réflexion cela constitue un champ immense d’études de la personnalité et de la perception de la réalité. La perception par certains de nos compatriotes du village idéal est un village où tout étranger serait banni, où l’entre-soi serait permanent, où les petites querelles pourraient se transformer en haines furieuses faute de boucs émissaire. Là, il faut un indispensable rappel : il y a quasiment autant de français émigrés qu’il n’y a d’étrangers en France. Ce qui signifie que si chacun appliquait cette loi de réciprocité, tous les villages étrangers seraient bien mieux supportés si il n’y avait pas de français ! Quant aux tenues vestimentaires, sur lesquelles on crie à hue et à dia ceux qui ont voyagé savent que les français sont loin de porter les tenues vestimentaires des nations dans lesquelles ils résident ! Cette tolérance qui leur est appliquée ils sont loin de la permettre aux autres.

Ceci pour dire que la vie en commun demande une compréhension intelligente, une plasticité dans le comportement et surtout une analyse approfondie des conséquences des attitudes que nous adoptons. Je me suis toujours trouvé à l’aise dans les pays que j’ai eu le plaisir de parcourir car je n’étais doté d’aucun préjugé et j’ai pu parcourir seul ou avec mon épouse des territoires ou des quartiers que l’on nous déconseillait. L’accueil n’a jamais été hostile et les liens ont été souvent chaleureux. Il va de soi qu’il faut respecter les interdictions que nous délivrent nos ambassades, qui ont une connaissance du terrain, des situations et des hommes qui leur permet d’avoir des avis argumentés ! Il n’y a pas de voyage sans danger mais le danger ne vient pas seulement de ceux que l’on rencontre mais aussi d’une impréparation ou d’une imprudence ! Et peut être aussi du mépris que l’on montre à ceux qui ne ressemblent pas dans leur culture, dans leur cuisine ou dans leur tradition.

A l’heure ou mes voyages vont se faire de plus en plus rares j’ai en mémoire des histoires émouvantes dont une à Sausalito , dans un bar de vieux marins, qui sans un mot nous ont offert le repas ! Seul un sourire de sympathie a accompagné ce geste !

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 10:19

Alain Finkielkraut élu à l’académie française est une incongruité que tous ceux qui connaissent le personnage sont en droit de dénoncer. L’on sait bien que l’influence et le prestige de cette académie est loin d’être celle de ses glorieuses années où l’on admettait, en son sein, des hommes et peu de femmes pour leurs mérites littéraires mais aussi pour leur humanité et leur humanisme. Je ne doute pas des qualités d’homme de lettre de ce nouvel immortel mais je suis, comme beaucoup interpellé par son humanisme. Cet homme qui a fait de l’assimilation son seul critère de valeur, cet homme dont le discours dévalorise à longueur de journée tous ceux dont la culture diffère quelque peu de la notre, cet homme qui stigmatise tous ceux qui le lui ressemblent pas, cet homme qui a une analyse particulièrement partisane des évènements de la vie sociale française, cet homme qui n’a aucune regard de compassion et encore moins de commisération pour les malheurs de cette société laissée à l’abandon dans des cages d’escalier, dans des logements insalubres, ou simplement sans logement, cet homme est un homme du passé, un homme rétrograde dont les propos ethnicisant sont tout simplement honteux !

Son élection traduit l’état d’esprit de nos élites et n’augure rien de bon sur le futur de notre pays !

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 09:37

« Occupez vous de mes amis, mes ennemis je m’en charge » cette phrase trouve toute sa signification dans le domaine politique. Quand j’étais adolescent, je pensais que toutes les femmes et les hommes qui adhéraient à un parti avaient entre eux des relations amicales sinon fraternelles car tournés vers le même idéal, unis pour les mêmes combats, affrontant les mêmes adversaires, portés par les mêmes idées, construisant une maison commune au service des citoyens. Cette vision a perduré dans nos manifestations contre toutes injustices et contre les guerres coloniales. Et puis, un jour je me suis réveillé, au milieu de cabales diverses et variées, au milieu d’inimitiés profondes, au milieu d’ambitions démesurées dans un tourbillon de passions haineuses dont je ne soupçonnais pas l’existence et dans cette toute petite partie de ma vie, j’ai beaucoup appris sur la vérité des hommes politiques et j’ai compris que les deux moteurs principaux de leur vie étaient l’ambition et l’argent !

J’ai perdu mes illusions comme d’autres perdent leur virginité, c'est-à-dire de façon irréparable. Sur ma route, pourtant, j’ai croisé de grands hommes, dont la hauteur d’esprit faisait naitre l’admiration, mais je n’ai jamais pu, totalement, me débarrasser d’une certaine méfiance ! J’aurais sûrement pu vivre dans le tonneau de Diogène, mais la vie avait pour moi une attractivité considérable, et les diverses amitiés que j’ai pu lier m’ont permis d’élargir ma vision, de réfléchir sur la grandeur de la vie, d’acquérir un certain nombre de connaissances pour me permettre de comprendre l’ensemble de mon environnement rapproché ou planétaire et de me rapprocher de prés du mystère et de la beauté de notre univers. C’est cette découverte de la beauté du monde et de notre planète qui m’a libéré de ma méfiance, c’est la création artistique des hommes qui m’a permis une approche beaucoup plus sympathique des habitants de cette planète, c’est la sympathie qu’ils m’ont inspirée qui a créé le lien avec le genre humain, c’est l’histoire du lent cheminement de l’humanité qui a déclenché le mouvement permanent de fusion avec les préoccupation des hommes et qui en dehors de toute organisation, a fait de moi un combattant pour les plus démunis. Les idéologies, les idéologues ne peuvent avoir les mêmes sensations de la nécessité de la fraternité, de l’évidence de l’unicité du genre humain, de la stupidité de la xénophobie, de la grande irresponsabilité des conflits religieux, et de la futilité des conflits culturels.

L’homo sapiens est issu d’une tribu de l’est de l’Afrique du sud, qui a colonisé l’ensemble de la planète, dont la diversification est liée à ses capacités d’adaptation à ses conditions d’existence et à son milieu, dont l’acculturation est dépendante de sa plasticité cérébrale, dont les croyances dépendent de son voisinage mais avant tout l’homme est unique ! C’est une espèce menacée par ses propres excès et abus, que ceux qui ont la sagesse osent les guider vers la préservation de l’humanité et leur planète !

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 10:47

Mettons nous à la place de cet Ermite qui du haut de sa montagne contemple les 40 dernières années de notre histoire. Le spectacle des multiples supercheries dont sont victimes les peuples lui sauterait aux yeux et son impassibilité serait perturbée par tant de malhonnêtetés ! Les peuples trompés par les chemins tortueux qu’empruntent certaines élites sont totalement bernés par ceux qui représentent à leurs yeux la connaissance et la sagesse. Cette politique systématique de désinformation n’a qu’un but : servir les intérêts exclusifs de cette caste qui accapare le pouvoir et l’argent.

Un exemple récent, ces manifestations ukrainiennes soutenues par nos intellectuels irresponsables qui au lieu de chercher l’apaisement ont jeté de l’huile sur le feu. N’importe que étudiant en première année de sciences politique aurait plus de sagesse, car il aurait compris que le coup de force aurait comme conséquences de créer un désordre institutionnel majeur dans un pays dont les provinces de l’est sont russophones et russophiles. Les médias occidentaux glosent sur la richesse du président déchu mais le principal favori des élections présidentielles est le milliardaire Pochorenko dont l’origine de la fortune est celle de tous les oligarques où la corruption n’est pas absente. Beaucoup plus grave ces évènements ont réveillé l’ours russe et l’Ukraine y a perdu la Crimée en attendant la sécession d’autres provinces travaillées par les agents russes. La seule personne raisonnable dans cette affaire ce fut Hubert Védrine notre ancien ministre des affaires étrangères !

Toute notre politique étrangère a été basée sur un schéma tronqué par la vision de ceux qui voulait étendre l’Europe libérale : le dépeçage de la Yougoslavie, la guerre de Bosnie, la guerre du Kosovo ! Qu’a-t-on finalement apporté à ces populations ?

L’Europe pacifique que l’on avait promise est devenue une des premières puissances interventionnistes dans le monde, sous des prétextes les plus divers ! L’Europe amicale et fraternelle que nous avions souhaitée, cette Europe des peuples, est devenu l’Europe du déchirement et de la contrainte au seul profit de la finance internationale.

L’aventure de la colonisation et de la décolonisation où nous devions apporter aux peuples la liberté, l’épanouissement et le bien être est devenue celle de la domination et de la soumission !

Le règlement pacifique des conflits que devait nous apporté l’ONU s’est transformé en instrument de la guerre froide et de tous les conflits armées de l’après guerre !

Quant à la démocratie dans notre pays, elle est captive d’une caste qui s’auto-renouvelle avec la bienveillance de toutes les puissances financières du monde.

L’Ermite stoïque sur sa montagne n’a pu retenir une larme sur le sort d’une planète dévastée corps et âme par les prédations multiples de ceux qui la font courir vers une catastrophe définitive !

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 09:24

Le hiatus avec ma jeunesse va en s’élargissant et les années ont clairsemé le champ de mes amis ; mais il m’en reste encore assez pour nous démontrer en chaque occasion l’intensité de leur attachement. Dans ces années où la haine, le mépris, la condescendance nés d’une inculture profonde, sont les lieux communs des relations entre les hommes et même les nations, devoir perpétuer les enseignements de mon éducation familiale est une gageure que nous nous efforçons tous de tenir. Je dis tous, car nous avons une famille qui malgré les aléas de la vie, où les relations fraternelles n’ont pas comporté de fractures profondes en dépit d’éloignements professionnels ou maritaux. Cette fratrie a été élaguée par la vie mais elle continue à être vivace dans nos pensées et dans nos souvenirs. Mon enthousiasme a pu être élimé par les années mais mes convictions ont été renforcées par l’expérience, par la connaissance et par la culture politique que je me suis efforcé d’acquérir. Rien n’est venu l’embrumer et mes doutes les ont consolidées.

Dans cette société, marquée par l’emprise des médias sur l’opinion, le sceau de la société libérale a été imprimé sur le cerveau reptilien de nos concitoyens, qui la défendent de façon réflexe, sans aucune pensée réflexive, sans aucune analyse des situations dans lesquelles ils se débattent, sans aucunes études des dossiers qui pourraient enrichir ou infléchir leurs positions. Quand je parle de société d’inculture, je vise toutes ces personnes dont les journaux d’opinion sont leurs seules visions de l’état du monde, sans compter ceux qui rabâchent avec une ténacité digne de respect l’opinion de leur voisinage professionnel ou de leur milieu social.

Comment pourraient ils comprendre la trajectoire d’un Enrico Berlinguer, d’extraction noble, devenu secrétaire du parti communiste italien, dont la constance anti fasciste et le désintéressement étaient dignes d’une grande admiration. Les idées des grands hommes ne viennent pas de ce qu’ils sont mais de ce à quoi ils aspirent pour eux-mêmes et pour leur peuple.

Comment pourraient-ils concevoir que leur désaveu momentané par l’opinion ne leur fait pas changer d’avis. L’opinion est une matière malléable, soumise à la pression de forces considérables, aux intérêts des plus puissants, à la manipulation de médias, et aux environnements nationaux et internationaux. C’est avec une opinion adhésive que des régimes épouvantables, comme l’Italie fasciste ou l’Allemagne nazie, ont pu arriver au pouvoir avec les conséquences que l’on connait. Tracer sa voie personnelle avec les convictions que l’on a pu ancrer au fil de ses connaissances et de ses expériences, est sans doute plus difficile qu’un suivisme automatique des opinions majoritairement dictées par une pensée politique et économique unique mais c’est une voie dont la richesse intellectuelle est particulièrement valorisante.

Au moment où notre pays se trouve dans une situation difficile liée aux dictats du libéralisme débridé, chacun devra faire preuve de créativité intellectuelle pour trouver les solutions adéquates !

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 09:03

Valls à Matignon et Hidalgo à la mairie de Paris, la France se met à l’heure espagnole ! Ce qui démontre malgré ses succès municipaux, souvent marginaux, la défaite idéologique de l’extrême droite. Mais ce qui rappelle l’effroyable répression qui a suivi l’installation du régime fasciste en Espagne ! Ce danger n’est jamais à écarter quand la misère blesse profondément des femmes et des hommes qui ont tendance à trouver refuge dans les bras des partis les plus démagogiques et les plus xénophobes. Bien plus grave, c’est le chômage des jeunes qui atteint 25% d’entre eux qui les pousse dans la sphère de ces partis extrêmes dont les programmes superficiels ou délirants n’ont aucune chance de résoudre leurs problèmes !

Nous n’attendons pas grand-chose de la classe politique actuelle, et du nouveau gouvernement, non parce que les hommes qui la composent n’ont pas de grandes qualités, mais parce que la politique qu’il sera amenée à suivre, malgré un changement de style, ne sera pas intrinsèquement différente de celle du précédent ! Et pour cause : les fondamentaux de cette politique reposent sur une adhésion convaincue à l’Europe ultra libérale et il n’y a pas l’ombre d’une volonté de remise en cause d’une politique européenne qui a conduit certains de ses membres à une situation économique et sociale catastrophique.

La droitisation sociale libérale du parti socialiste avalise la domination de l’économique sur la politique et entérine la doctrine que les progrès sociaux seront le fait des marchés. Il n’y a aucune trace de régulation des flux financiers, il n’y a aucune trace de volonté de limiter la spéculation, il n’a aucune trace de réforme du système monétaire européen pour rendre nos entreprises plus compétitives. La législation européenne sur les hedges funds est particulièrement bienveillante et la lutte contre les paradis fiscaux est un leurre, sans compter toutes les astuces qui permettent à certains investisseurs de gagner des fortunes sans engager le moindre fond.

La politique de cadeaux fiscaux aux entreprises est un aveu d’échec car contrairement à ce qui nous est affirmé ces entreprises ne manquent nullement de liquidités mais elles préfèrent les utiliser dans des placements financiers. Une aide à l’exportation eut été plus judicieuse mais elle se heurte à la législation européenne.

Ce qui est dommageable pour l’avenir c’est le non engagement des jeunes pour une politique plus conforme à leurs intérêts, une politique qui leur donnerait les moyens d’assurer un travail, une espérance de promotion et un statut plus conforme aux sacrifices qu’ils ont du consentir pour leurs études et leur formation. Certes la contagion libérale a gagné quelques esprits et les plus diplômés voient dans la finance une porte de sortie particulièrement avantageuse, mais les autres, ceux qui n’ont comme perspectives que des boulots mal payés sans aucune possibilité de promotion, où sont les révoltes dont leurs âges sont porteurs ?

Il n’y a pas de désespérance, car les crises financières liées aux abus des financiers vont se succéder et finir par atteindre le cœur même du capitalisme, mais les dommages collatéraux seront considérables. Notre souhait c’est qu’une prise de conscience prévienne ces évènements tragiques et que les réformes salvatrices soient le fait d’une politique préconisée et mise en œuvre par la volonté populaire !

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 10:15

Les vacances m’ont permis d’échapper au tohu-bohu des résultats électoraux et à la litanie des commentaires et des éléments de langage archi banals dans de telles circonstances. La politique n’intéresse les français que dans sa partie la moins noble : les questions de personnes et les querelles politiciennes. Le taux d’abstention record de ces élections le démontre une fois de plus en mettant en danger le principe démocratique. Les hommes et femmes politiques participent à cette mise en danger en ajoutant au brouillamini de la perception du politique par des discutailleries de place de marché et ne font aucun effort de pédagogie pour expliquer ce qui les sépare de leurs adversaires et quels programmes différents ils auraient mis en œuvre s’ils avaient été au pouvoir. L’éducation politique est, pourtant une de leurs fonctions, et le désintérêt pour la chose publique est la conséquence de leur carence ! La vie politique est devenue un panier de crabes ou chacun essaie de monter sur l’autre sans autre but que cette unique action. Les médias participent avec ferveur à cette entreprise de démolition de la noblesse de la politique dans des émissions où la vulgarité voisine avec les contre vérités. Cet univers factice, totalement déconnecté des réalités, influence grandement les différents publics, dans leur condamnation sans réserve ni distinction des hommes et femmes politiques. L’indigence et même la niaiserie des programmes télévisés participent à une déculturation accélérée d’une grande partie des citoyens de ce pays où l’idolâtrie a remplacé les notions d’admiration ou d’appréciation des valeurs. Les valeurs républicaines sont dépréciées systématiquement au profit d’émissions, dites satyriques, qui enferment le public dans des préjugés condamnables et contraires aux principes mêmes du préambulede la constitution.

Et pourtant c’est de la politique que dépend l’avenir de notre pays et celui de nos descendants ! Il est de bon ton, de ne pas s’y intéresser et de le crier sur les toits et de la dénigrer à tous vents. Ce qui fait une nation ce sont ces citoyens c'est-à-dire ces peuples ou ces hommes qui se reconnaissent dans un projet commun et dans une communauté de destin. Ce projet, tous doivent participer à le construire et ce destin chacun doit participer à le définir. Il est plus facile de participer à une campagne d’exclusion que de s’inclure dans l’œuvre de consolidation de cette nation. Il est plus facile de renoncer à prendre part à la création d’un avenir que de s’échiner, dans les circonstances difficiles que sont les nôtres, à faire de notre pays une grande nation, accueillante, attractive et rayonnante ! La notion même de nation sera bafouée par ceux qui ont tout intérêt à la voir se dissoudre dans une entité économique au profit de ceux qui ont déjà commencé à s’approprier la plus grande partie de ses richesses et de ses avoirs. La notion même de bien commun va devenir une incongruité et les services publics qui participent prioritairement à notre cohésion nationale seront démantelés au profit de sociétés privées dont le seul et unique objectif sera le rendement maximal. Nous avons le privilège d’avoir un pays riche d’une culture multiple, riche d’un passé glorieux forgé par nos armées et nos intellectuels, dont le rayonnement international est considérable, dont l’armature laïque est le garant de la solidité de sa société, dont l’accès à la connaissance est garantie par une éducation nationale ouverte à tous, il faut que ses citoyens fassent œuvre de participation pour sa pérennité !

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 08:47

Les français sont, sans doute, sur le plan international, les hommes les plus pessimistes du monde. Cela fait partie de leur caractère et il leur faudrait faire quelques voyages à travers le monde pour se rendre compte de leur réelle situation. Le français est plus pessimiste que l’Afghan sur l’avenir de leur pays ! Certains s’efforcent de renforcer ce caractère dans un France bashing permanent comparant avec des arguments totalement malhonnêtes la situation de notre pays avec les autres pays européens ou mondiaux. Le pire ce sont les hommes d’influence qui balancent des contre vérités pour arriver à leurs fins. Je ne prendrai qu’un cas, qui malheureusement va influencer durablement la politique économique et sociale de notre gouvernance : le non compétitivité des salariés français. Or les salariés français, toutes charges comprises reviennent moins chers que les salariés allemands et leur productivité est largement supérieure. Ce qui n’empêche pas les allemands d’être très compétitifs sur le plan mondial avec un commerce extérieur largement excédentaire.

L’enfumage médiatique, lié à l’alliance objective de certains médias avec les financiers, continue à prêcher la décadence de la France pour justifier les politiques de restrictions des revenus qui conduisent inexorablement à une baisse du pouvoir d’achat d’une grande partie de la population française. Cette politique est une soumission capitulaire aux injonctions de Bruxelles dont la politique autoritaire est une véritable arnaque car elle est sensée lutter contre le danger d’inflation, or le risque d’inflation est un vieux fantôme car il n’existe nulle part en Europe. D’ailleurs une inflation comporte beaucoup moins d’inconvénients pour notre pays qu’une éventuelle déflation dont les classes les moins aisées seraient les victimes prioritaires. Le problème n’est pas non plus la dette, que l’on pourrait diminuer rapidement par une dévaluation de notre monnaie mais nous sommes pris au piège d’une Europe libérale qui protège les possédants, car une dévaluation leur ferait perdre une partie de la valeur de leurs avoirs. L’Euro fort conduit à l’austérité et l’austérité au malaise et au pessimisme.

Il ya une autre politique, à laquelle notre gouvernance, désormais sociale libérale, a tourné le dos, c’est une politique de la satisfaction des besoins par une augmentation des revenus des moins favorisés, par la relance de la consommation, par un engagement volontariste pour l’emploi, par la création d’une économie de la connaissance, par la réalisation rapide de la transition énergétique, par la participation de notre pays à la réalisation d’une Europe plus tournée vers la satisfaction de ses habitants que vers la spéculations des plus puissants.

Car les atouts de notre pays sont considérables : la France est la 5è puissance économique mondiale, ses intellectuels et ingénieurs sont parmi les meilleurs du monde, il y a plus de créations de start up en France qu’en Allemagne, dans les 100 premières entreprises mondiales il ya trente six européennes dont 21 françaises, ses savoirs faire sont considérables, elle a été la première en Europe à créer un module important d’intelligence artificielle etc etc ; Au lieu de restreindre les crédits pour la création d’entreprises innovantes au profit d’industries vieillissantes, il faudrait, au contraire, les développer. Il faudrait sélectionner les subventions agricoles au profit d’une alimentation saine, développer une mobilité écologique, allouer des crédits à la recherche médicale dont nous pouvons être les premiers en Europe. L’autre atout majeur que nous avons en poche c’est notre langue qui vers 2050 sera la première langue parlée dans le monde avec 850 millions de francophones. La langue est un facteur de puissance considérable et si notre diplomatie est à la hauteur, elle sera un facteur de pénétration majeur sur tous les marchés du monde

Nous n’avons aucune raison d’être pessimistes, il nous faut juste trouver les hommes politiques compétents capables de mener une politique ambitieuse.

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