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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 10:47

Le cadre habituel de la vie Henri était le bord de mer de cette baie bordée au sud ouest par La Pointe du Marin et nord Ouest par la Pointe Borgnesse. Henri connaissait ces cotes sur le bout des doigts car il a souvent accompagné son père à la pêche. Des hauts fonds rendaient la navigation délicate et les bateaux à fond plat étaient recommandés. Le manque de signalisations lumineuses interdisait toute navigation de nuit et même de jour les bateaux à haut tirant d’eau étaient susceptibles de courir un risque. Seuls quelques pêcheurs locaux connaissant parfaitement les passes pouvaient sortir sans inquiétude particulière. La Duprey était un autre quartier de pêcheur qui fut longtemps très enclavé. En face de ce quartier et très près de la cote on trouvait l’îlot Duquesnay , petit bout de terre totalement désert en dehors d’un ou deux ovins.

L’autre domaine d’Henri était l’école primaire des garçons, solide bâtiment à deux étages qui fermait au Sud et l’Ouest la Place de l’église ; il y était accolé une épicerie où l’on vendait comme dans toutes las autres de l’huile, du sel, de la morue salée, du sucre et du riz , du hareng saur qui étaient avec les fruits st les légumes pays : ignames, fruits à pain, choux pays, et le poisson la base de l’alimentation de la population. Les fruits étaient d’une grande variété et particulièrement succulents : abricots pays, corossols, sapotilles, mangues de toutes sortes, quenettes, pommes cannelle étaient les plus courants. Sans compter les autres produits de la mer comme les Lambis et les oursins qui fournissaient des centaines de coraux que l’on consommait en tête ou ils étaient rassemblés et que l’on faisait cuire au feu de bois ou en blaffs épicés sortes de soupe épicées qui étaient un régal. Peu de gens les consommaient crus.

A coté de cette épicerie se tenait la poste où une receveuse officiait dans des tenues très élégantes et colorées. Puis venait la fameuse église de St Etienne du marin sur laquelle courrait une légende qui lui faisait posséder un autel destinée à la Cathédrale de Lima autel qui en réalité provenait d’un don. Cette église était assez basse du fait que son clocher était dans un bâtiment d’à coté proche du presbytère. Henri avait été enfant de chœur et ce qui l’avait le plus intéressé c’était de traverser le village plusieurs fois par jour en jouant de la crécelle pour avertir de l’heure des vêpres pendant la semaine sainte. Le monument aux morts portait inscription des morts pour la patrie dans les deux guerres civiles européennes. Un autre bâtiment de cette place étaient destiné aux pompiers, c’est sur cette place que se déroulaient toutes la cérémonies officielles et tous les rassemblements. Une autre particularité de ce village est qu’il pouvait être autonome car il était pourvu de nombreux corps de métiers, coiffeurs, cordonniers, menuisiers, couvreurs, libraires, sans compter les pêcheurs. Sa campagne fourmillait de petits producteurs de légumes et de fruit qui les vendaient à la criée dans les rues ou sur le marché couvert du bord de mer. A la criée aussi pouvait se vendre les poissons, et les oursins en tête, de même qu’un certain nombre de légumes ou de fruits tels les ananas. Entendre crier « coulirous, coulirous » sortes de petits poissons que l’on faisait frire et que l’on mangeait entier après avoir enlevé la tête attirait la foule et paniers de vendeuses ne faisaient pas long feu.

Tout cela ne résume pas la réalité Du Marin qui était sous la férule du Béké qui régnait en monarque sur la vie économique de la commune.

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