Le blog de mocekx

Que nos convictions politiques sont ce faisceau lumineux que projette la torche de notre passé sur notre présent et notre avenir

J'ai affirmé mon athéisme à de nombreuses reprises. J'ai participé activement à de nombreuses manifestations du Mouvement de libération des femmes qui ont abouti aux conquêtes de libertés nouvelles dont les libertés sexuelles, le remboursement de la contraception et le droit à l'interruption de grossesse. Je continue , dans la mesure de mes moyens à mener combat contre les formes d'oppression que certaines religions et coutumes continuent d'imposer aux femmes comme la burqa, la mariage forcé, l'excision et les contraintes sexuelles. Je maintiens que les valeurs républicaines doivent prévaloir sur toutes les valeurs religieuses dans le domaine public et que parmi ces valeurs la laïcité , qui est un barrage à un certain obscurantisme religieux dont les effets sont délétères sur une partie non négligeable de notre population, joue un rôle primordial. Mais le reflet médiatique de la candidature d'une femme portant le voile dans une élection régionale me parait, oh combien, exagérée. N'adhérant pas aux thèses du NPA, je ne porterai aucun jugement sur les motivations politiques d'une telle candidature, je me contenterai de rappeler qu'il n'y a pas si longtemps dans des pays du Moyen Orient, un mouvement politique portait haut et fort une telle idéologie avant qu'il ne soit balayé par des doctrinaires islamistes originaires des royautés de la région soutenues par les états occidentaux et par les dictatures laïques pour lesquelles nos complaisances n'ont pas manqué. Je croise régulièrement des hommes et des femmes exhibant toutes sortes de symboles religieux , cornettes, kippa, toutes formes de coiffes et le voile musulman. Je sais bien que le débat sur l'identité nationale a pollué bien des jugements avec le déferlement xénophobe et islamophobe qu'il a induit. Cette islamophobie qui pousse sur nos rancoeurs coloniales et la frilosité de notre population à admettre le monde réel et à s'ouvrir sur lui. Avant de donner mon opinion sur cette candidature, je voudrais essayer d'expliquer ce qu'elle représente: l'affirmation d'une identité personnelle visible et le symbole ostentatoire d'une minorité négligée qu'elle engage dans un combat politique dans un parti dont on ne peut suspecter la détermination à se battre contre toute forme de restrictions de la liberté des femmes. Je voudrais aussi souligner que des identités culturelles diverses ont droit de cité au sein de notre république et que pour certaines femmes les cheveux ont un symbolisme érotique que leur pudeur leur impose de cacher. Cela ne m'empêche nullement de penser que cet affichage est inopportun dans ces temps de grande pollution de la pensée où la simplification née de l'inculture donne les interprétations les plus absurdes. Le combat politique demande quelques sacrifices y compris celui d'un symbole identitaire. Que l'on se garde d'alimenter  l'orage xénophobe de la grande dépression de la pensée politique de notre pays

Une nation est l'espérance et la fierté de ses membres d'être la sève de ce chêne  dont ils vont permettre la croissance et l'épanouissement

 

Les élections régionales de cette année vont être probablement les dernières car la réforme adoptée par le conseil des ministres va bouleverser le cadre, les territoires, le mode scrutin et la pratique de la démocratie locale. Je suis de ceux qui pensent qu'une réforme de ces collectivités s'avérait indispensable, car l'entassement en piles d'assiettes des différents échelons administratifs pouvait s'avérer néfaste à l'efficacité des décisions et pouvait être source de gaspillage. Il faut, pourtant, rendre hommage aux élus locaux qui dans ce dédale administratif ont toujours su tirer leur épingle du jeu pour satisfaire au mieux les besoins de leur population. Il faut surtout leur rendre hommage pour les efforts d'investissements qu'ils ont du déployer puisque les investissements réalisées par les communautés territoriales représentent les trois quarts de la totalité des investissements de notre pays. Mais il me paraissait utile de mutualiser et de coordonner ces programmes d'investissement dans une communauté plus importante ayant une vision élargie de la situation économique locale et porteuse d'un projet d'une démocratie locale plus approfondie et plus diversifiée faisant une place plus grande aux femmes et à la diversité. Le projet qui est actuellement proposé va à l'encontre de ces objectifs. Il s'agit d'un projet électoraliste et politicien qui entre dans un programme concerté de recentralisation. On réduit d'abord les finances locales en supprimant la taxe professionnelle d'où les collectivité locales tiraient l'essentiel de leurs revenus et de leur motivation à investir puis on propose une charcutage électoral avec un scrutin inique qui pourrait faire diriger une région par les représentants de la minorité de la population; sans compter que ce mode de scrutin risque d'éliminer de la vie politique locale les femme et les hommes issus de la diversité. Toutes les associations d'élus locaux sont vent debout contre cette réforme. Ce ne sont pas seulement des réticences aux changements mais une profonde conviction que cette réforme va réduire la démocratie locale. Les français sont attachés à la proximité de leur élus et un scrutin proportionnel à deux tours semble le seul qui soit susceptible de satisfaire à la fois cet attachement et le devoir de diversification de nos élus locaux. En plus le département fait partie de notre histoire et en sauvegarder la consistance doit faire partie intégrante de tout projet de réforme. Les élections régionales ont donc un enjeu national décisif pour montrer la détermination des populations. Elles doivent faire partie du désaveu global des manoeuvres gouvernementales.

Que tout organisme peut être déclaré vivant s'il possède des limites propres, en général une membrane semi perméable avec laquelle il communique avec l'extérieur, une durée dans le temps, une historicité, une autonomie dans son entretien et une capacité autonome à se reproduire. Dans le cadre de cette définition un virus ne peut être considéré, stricto senso, comme un organisme vivant.