Le blog de mocekx

Mon ami Barovin, dénonçait avec virulence les ambigüités du président sortant du conseil régional du Languedoc Roussillon  que , dans certains milieux, l'on dénomme le mégalomane de la Septimanie. Je partage volontiers l'argumentation qui était avancée et je regrette le retard mis par son parti pour sanctionner les sections socialistes pour leur soutien permanent à leur mentor autoritaire. Car avant de devenir l'homme incontournable qu'est l'ancien maire de Montpellier, il fut sévèrement contesté au sein même de son parti, dans sa propre région. D'ailleurs c'est de cette époque que date la querelle qui l'oppose frontalement à Laurent Fabius. Car en 1988, c'est un candidat fabusien, Gérard Saumade, président socialiste du Conseil général de l'Hérault qui le battit aux législatives. Déjà, son caractère et ses écarts de langage indisposaient la majorité de ses camarades. Mais l'homme a des ressources et il a su renverser la situation à son profit pour conquérir définitivement sa région. Lui qui était considéré comme le symbole du parti socialiste de ville contre le parti socialiste rural que représentait Gérard Saumade, a popularisé son langage, et ses boutades à l'emporte pièce font  partie cette évolution populiste. Car il a, au moins, un mérite c'est de bien connaitre sa région et ses habitants et il sait les flatter dans le sens du poil. Il a aussi du talent et même un talent fou car il a fait de sa région  une zone d'activité en pleine expansion , avec des industries de pointe et de sa ville une métropole dynamique, moderne, où l'urbanisme, la culture, les transports, les universités sont des atouts reconnus de tous. En plus , il a été servi par le rapprochement de Jacques Blanc , ancien ministre giscardien avec le front national, pour conquérir le conseil régional, pour être reconnu comme héraut de la gauche antifasciste. D'ailleurs son passé et son présent lui donnent un quitus d'homme de gauche que l'on ne saurait lui nier. Cela n'excuse nullement le populisme dont il fait preuve mais la maladresse des instances dirigeantes parisiennes n'en n'est pas moins insigne, car elle fait passer ce professeur d'université particulièrement élitiste pour un homme de la province et de la ruralité face au parisianisme de certaines instances. Il ne fallait donc pas attendre l'avivement des vieilles rancoeurs entre deux hommes politiques importants pour mettre en place un processus de remplacement d'un personnage difficilement contrôlable et incapable de porter les valeurs d'une gauche moderne et écologique.Il ne fallait pas attendre des élections prochaines pour décider et mettre à exécution la prééminence des instances nationales sur les potentats locaux. Car si les écarts de langage sont intolérables, le dernier n'étant pas le plus condamnable, c'est le défi que lancent certains barons locaux au programme de reconquête du pouvoir politique national qui est l'enjeu de ce bras de fer. Il est dommage qu'une partie des hommes de gauche de cette région ne soit pas convertie à cette ligne décisive et que l'impréparation soit un obstacle à l'unité de la gauche. Car au delà du mérite d'un homme c'est le choix d'une amélioration de la situation de tout un peuple qui est en question. Franchement je trouve dommage que tous n'en soient pas convaincus.

Notre opinion est une plante qui plonge ses racines dans notre histoire et qui se nourrit de notre réflexion sur le monde et la vie

"Bien entendu, on peut toujours sauter, comme un cabri, sur une chaise en criant Europe, Europe, Europe" cette "célébrissime" phrase du général de Gaulle se rappelle à nos souvenirs. Car, dans l'esprit de ses créateurs l'Europe devait être une association de nations dont les critères sociaux, économiques et politiques étaient homogènes et dont la politique devait être indépendante de tous les blocs. L'ouverture vers les autres était souhaitée ( l'Europe de l'Atlantique à l'Oural) mais avait pour but de créer une puissance équivalente à celle des Etats Unis pour mener une politique qui lui soit propre, avec une armée, une diplomatie et une monnaie qui lui permettent de jouer un rôle majeur dans la conduite des affaires du monde. Le triomphe de l'idéologie  néo- libérale a totalement compromis ces objectifs et l'Europe actuelle s'est constituée qu'en fonction des intérêts commerciaux et spéculatifs des grands monopoles internationaux. Il a suffit que quelques chefs d'états ou quelques nations libérées du joug soviétique jouent de leur "américanophilie" pour que la politique européenne se coagule sur celle d'outre atlantique et perde sa crédibilité de puissance autonome. La mondialisation avait une cible privilégiée , cette Europe hétérogène, incapable dresser une liste de ses priorités et encore moins d'ériger une ligne de défense pour préserver son activité économique. Cette intrication politique, économique et financière que nous ont imposée les financiers internationaux nous a coûté une "désindustrialisation" massive et la plongée dans la crise spéculative dont nous souffrons actuellement. Ce qui est paradoxal c'est que tout le monde politique qualifie cette crise d'inévitable comme si des solutions prises en amont n'aurait pas pu nous la faire éviter. Le pire c'est que la désinformation permanente que subissent les populations  a un grand pouvoir de persuasion. Le traité de Lisbonne n'a en rien corrigé cette dérive et l'Europe, puissance politique en perte de vitesse, n'est plus considérée comme inviolable, en vertu de la stabilité de l'Euro, pour de puissants fonds spéculatifs. La crise financière de la Grèce, va jouer le rôle de cheval de Troie, pour déstabiliser l'euro, avec la perspective de raids contre l'Espagne et le Portugal, dont la richesse économique était basée sur la finance et l'immobilier, secteur actuellement sinistré. Aucun mécanisme de compensation n'existe dans les traités actuels et la banque centrale européenne n'a paradoxalement pas le droit de prêter aux Etats. Ces fonds spéculatifs vont jouer sur renchérissement de la dette pour s'en mettre plein les poches. Les dindons de la farce seront encore les salariés et les contribuables européens qui vont faire les frais d'une prolongation de la crise économique et de dépenses supplémentaires. Il est temps qu'une vaste offensive soit lancée contre ce système néo-libéral qui n'enrichit que les plus forts! 

 

Qu'une nouvelle webtv scientifique est en ligne depuis  le premier janvier(www.universcience.tv ) qui diffuse de reportages, informations,explications, journaux, portraits et débats dont le contenu est renouvelé chaque jeudi

 

    

 

Le bonheur est cette ardoise magique où se dessine la beauté de la vie