Le blog de mocekx

Il ne peut évidemment pas avoir d'information totalement objective certes mais pourquoi faut il qu'à tout moment ce soit la désinformation, souvent la plus grossière, qui triomphe dans nos grands médias nationaux. Car nous sommes, parmi les pays développés, un de ceux qui sont les moins bien informés. Le filtre de la censure ou de l'autocensure est certes permanent mais l'on doit aussi pointer une certaine paresse intellectuelle de nos concitoyens qui se contentent souvent d'un seul média, des rumeurs ou des conversations avec ses proches pour s'approprier une conviction que la confrontation avec d'autres sources aurait fait voler en éclat. De toutes façons nous sommes un des peuples qui lisent le moins et c'est particulièrement dommageable pour une ouverture sur la réalité du monde; j'ai même vu écrire , dans certains blogs, qu'il fallait laisser la philosophie, donc la pensée, dans le domaine du privé, ce qui qui constitue la sottise la plus énorme qu'il ne m'ait  jamais été permis d'entendre proférer. Même dans certains cercles dirigeants la lecture de thèses contradictoires à leurs propres convictions est totalement proscrite ce qui est, là aussi, une forme d'autisme partiel qui ampute le réalité d'une partie de sa consistance. Je n'insisterai pas sur toute cette pensée appauvrie que l'on voit se répandre, ici ou là, en fonction de préjugés, de malaises sociaux ou de frustrations, sa provenance en est l'excuse, mais je voudrais mettre l'accent sur l'énorme  prisme déformant qui nous sépare d'une information correcte. Pour cela je vais prendre deux exemples:
La révolution orange en Ukraine qui a fait l'objet d'une propagande effrénée sur nos étranges lucarnes, pendant de longues semaines , Kiev étant devenu le lieu ou devait se rendre l'élite bien pensante pour rencontrer les héros locaux dont l'égérie Timochenko. Loin de moi l'idée que cette élection ne méritait pas qu'on la salue, comme un gage de l'autonomie de ce pays vis vis de son mentor d'alors la Russie. Mais aucune analyse n'avait pris en compte l'intrication de l'économie de ce pays avec celle de son voisin et surtout, à aucun moment une offre d'intégration à l'Europe n'est venue couronner la victoire de la révolution orange; il s'agissait tout simplement d'une victoire stratégique de l'occident sur son rival russe qui n'a pas tardé à prendre sa revanche. L'autre exemple est l'élection de Laura Chinchilla à la présidence du Costa Rica; si l'on insiste sur le fait qu'elle est la première femme élue à ce poste dans son pays l'on zappe totalement son appartenance au parti socialiste, que son programme est dans la droite ligne de son prédécesseur Oscar Aria , prix Nobel de la paix, lui même socialiste et partisan d'une intervention massive de l'état dans l'économie. Le Costa Rica est un pays où il n'y a pas d'armée et où la délinquance est particulièrement faible. Ces deux exemples sont assez révélateurs de cette tendance à mettre à déformer volontairement par excès ou par omission la réalité du monde . Nous ne pouvons que souhaiter que nos concitoyens s'abreuvent à d'autres sources d'informations pour arriver à se rendre compte de notre propre situation.

Que les marées sont la résultante de deux forces auxquelles les océans sont soumis:
une force gravitationnelle exercée par deux astres: la lune et le soleil l'influence de la lune plus proche étant plus importante 
Une force centrifuge liées à la rotation de la terre sur elle même
Cette force centrifuge est constante , la force gravitionnelle dépend de la position de la lune et du soleil sur l'écliptique
 

Une fois finie les effets de manches , les coups de menton qui se voulaient guerriers et déclarations sibyllines d'amitié et d'amour, le couple Europe -Etats Unis se retrouve gros jean comme devant , à affronter les dures épreuves d'une relation où l'incompréhension est le caractère dominant. Car si l'Europe avec 7% de la population mondiale est une immense puissance économique, la première du monde avec un PIB dépassant celui des Etats Unis, les divergences qui se font jour en son sein, avec un Royaume Uni toujours tourné vers le grand large  et des puissances moyennes qui continuent à se méfier du couple franco allemand pour des raisons historiques et économiques, affaiblissent fortement sa position. Le traité de Lisbonne et le pataquès à trois têtes de sa gouvernance n'on en rien amélioré les choses et la visibilité de l'Europe demeure bien floue. D'autant qu'au sein de chaque pays des minorités n'on négligeables font entendre une complainte xénophobe et une sonnerie de retraite identitaire qui n'est en rien propice au dynamisme.  Ce que l'on disait de l'Allemagne il y quelques décennies on pourrait l'appliquer à la lettre à l'Europe actuelle : c'est un géant économique et un nain politique. Que l'on se s'étonne pas du désintérêt du président des Etats Unis pour l'Europe dont le symbole fut l'annulation récente de son voyage en Espagne pour une conférence internationale. Le président Obama l'ambition de rétablir son influence dans le monde et de retrouver son pouvoir d'influence et de séduction dans son propre pays. Il va d'abord aux devant des puissances les plus dynamiques de la planète et ces puissances ne sont pas en Europe car des  pays comme l'Inde sur lequel les USA comptent pour contrebalancer la puissance chinoise sont sûrement des destinations plus urgentes. D'autant que des petites rancoeurs se sont glissées dans les relations Europe- USA , les européens reprochant une certaine faiblesse du président américain au sommet de Copenhague face à la Chine et dans le conflit Israélo-Palestinien face à la poursuite de la colonisation dans les territoires occupés. Quand aux américains ils n'apprécient pas tout tout la guerre des égo que se jouent entre eux les chefs d'états européens qui ont abouti à ce serpent de mer à trois têtes qu'est la gouvernance européenne. Pour se faire entendre l'Europe doit retrouver l'essentiel de ses valeurs morales, une politique d'industrialisation dynamique, un politique sociale qui lui vaudra l'adhésion de ses populations et conserver son modèle social que tout le monde lui envie. Un plan européen concerté de relance industrielle , une volonté politique de mettre un terme à la guerre des égo, un dynamisme commercial retrouvé avec une large ouverture sur le monde, bref mettre un tigre dans le moteur européen sont les conditions sine qua none pour retrouver une place prépondérante dans le concert des nations.

 

La modestie est  l'attitude qui résulte de la  juste évaluation de sa place  au sein de l'univers

 

C'est quand même terrible que notre pays soit toujours à contretemps du contexte international; il faut une sacrée dose de ténacité pour être toujours dans l'escalier d'à côté et de descendre quand les autres montent; si ce n'est pas du talent ça y ressemble beaucoup . Ainsi notre ministre des affaires étrangères bombait le torse à propos de l'Iran quand l'Amérique tendait la main, et promettait un châtiment impitoyable si ce pays ne rentrait pas dans le rang. Cette fois notre pays suit Obama dans un retour vers la fermeté à l'égard du régime des ayatollahs avec sanctions à la clé quand la Russie et la Chine s'opposent à de nouvelles sanctions. Il semble que l'on n'a pas encore percuté que la diplomatie américaine suit la voie de ses propres intérêts extérieurs et intérieurs qui peuvent ne pas du tout correspondre aux nôtres. Ainsi tout est l'encan. Alors que l'expansionnisme chinois frappait à la porte des pays africains est venu le discours de Dakar dont la maladresse a troublé plus d'un habitant de ce continent; on a donc ouvert une voie royale aux investissements chinois qui n'en demandaient pas tant. De même alors que nos atouts dans le monde sont notre histoire, notre réputation de pays de libertés issus de la philosophie des lumières, voila que l'on ferme de plus en plus l'admission des étudiants étrangers sur notre sol et que par là même  on perd un vecteur d'influence non négligeable. Nous pourrions citer encore notre position outrageusement pro israélienne quand tous les efforts de notre diplomatie antérieure était de ménager nos positions sur les terres musulmanes. C'est avec les royautés du golfe que nous avons encore les meilleures relations et ceci sur des critères uniquement commerciaux. La diplomatie américaine marque sa volonté de se raidir dans les conflits aigus ou commerciaux et l'Iran et la Chine sont les premiers visés par cette nouvelle détermination mais l'on peut faire confiance aux américains pour obtenir ce qu'ils réclament au moins partiellement. L'échec de la visite récente du président américain en Chine a initié sa nouvelle attitude et cette volonté de faire respecter son pays. Gageons qu'il recevra avec une grande visibilité le Dalaï Lama lors de sa visite aux USA, alors que notre président l'avait vu en catimini après avoir envoyé son épouse en éclaireur. Nos valeurs se modulent sur le contexte et sur l'opportunisme qui engagent notre pays dans les ruelles sombres de l'anonymat.On ne joue pas des trompettes de la renommée si on n'a pas la volonté de se procurer les instruments adéquats. Reste à savoir si le chef d'orchestre et les instrumentistes sont à la hauteur de ce concert international