Je me souviens d’un grand moment de débat, que les moins jeunes ne peuvent avoir connu, entre Olivier Guichard, ministre d’Etat du général de Gaulle, et Jean Pierre Chevènement, alors jeune député socialiste, sur la violence. Ce débat de haute tenue montrait deux conceptions de la violence, l’une consacrée aux violences de la rue et aux débordements de casseurs, l’autre qui montrait la violence sociale avec comme exemple des ouvrières du textiles qui travaillaient les bras enchaînés. Ne cherchez pas dans votre mémoire, ce débat a eu lieu en Janvier 1979 et il avait été d’une très grande tenue. Si je vous parle de ce débat, c’est que la violence a toujours été une préoccupation majeure pour toute société et qu’elle est aujourd’hui toujours au premier plan ! La violence est inhérente à la vie car la vie est une violence ! Il suffirait de citer la violence de la naissance pour en donner l’exemple le plus démonstratif. Je n’excuse aucune violence, je ne pardonne aucune violence et encore moins celle des ignorants qui sous des prétextes fallacieux massacrent des innocents aux terrasses des bars et dans les salles de concerts ! C’est une violence abjecte et abrutie ! Mais il existe une mort invisible et inacceptable c’est la violence dans le travail : 2 morts par jours en France dont personne ne parle et qui sont liés souvent aux conditions de travail, et je ne parle pas des suicides et des « burn-out » qui sont eux liés aux rapports et aux harcèlements dans l’entreprise ! Vous comprendrez que ces chiffres dont ne parle jamais ne permettent aucune régression dans la protection des salariés. La loi travail n’en fait aucune mention, et pour cause, car elle pourrait casser les certitudes d’un premier ministre, dont l’entêtement prend la pas sur la lucidité et le devoir de compréhension ! Il préfère passer en force plutôt que de composer et de rechercher une adhésion.
Bien des violences restent secrètes, violences physiques, violences, sexistes, violence intellectuelles, violences familiales dont le nombre reste considérable.
Dans le Darwinisme social la société devrait évoluer vers une civilisation où la culture devrait acclimater cette violence et créer une société apaisée. Je dois avouer que j’y ai longtemps cru jusqu’au jour où je me suis rendu compte que des actes de violence extrêmes avaient été commis par des personnes extrêmement cultivées mues par des préoccupations religieuses ou idéologiques : la tolérance ne s’apprend pas dans les livres mais dans le contact avec des civilisations différentes !
La connaissance de l’autre et la connaissance de l’humanité sont des facteurs capables de refreiner la violence mais que travail sur nous mêmes avons-nous à faire !
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