Qui a lu le rapport du GIEC, groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat, ne peut être que très inquiet sur les perspectives d’avenir de notre planète : le réchauffement climatique va en s’accélérant, ce réchauffement est indubitablement lié à l’activité humaine, les phénomènes climatiques causés par ce réchauffement sont plus nombreux et plus extrêmes, une hausse des niveaux des océans et des mers de plus de 1 mètre qui va causer des phénomènes migratoires insolubles, une insécurité alimentaire exacerbée, des risques sanitaires en hausse, des risques d’extinction des espèces accrus, des risques de conflits particulièrement majorés, un coût économique démesuré, un modèle énergétique obsolète et non adapté. Le développement débridé d’une économie productiviste est pour beaucoup dans cette situation catastrophique et cette économie est sous tendue par l’ultralibéralisme. Deux exemples : la disparition des abeilles dans certaine zones de la planète est liée à l’emploi intensif de pesticides dans une agriculture industrielle démentielle ; le développement de l’extraction du gaz de schiste qui va encore augmenter la production de gaz à effet de serre, principal facteur du réchauffement climatique. Les exemples pourraient être plus nombreux tellement la technostructure industrialo-financière ultralibérale est indifférente au sort de la planète des hommes.
L’ultralibéralisme détruit la planète mais elle détruit aussi les nations. Les délocalisations, les évasions fiscales, la raréfaction intentionnelle du travail, la destruction des modèles sociaux, l’étranglement salarial, les répressions syndicales, les atteintes aux structures rapprochées du pouvoir local, les pollutions nombreuses causées par des établissements obsolètes, la création de grands espaces politiques dépossèdent les nations de certains de leur prérogatives régaliennes dissolvent la nation dans des ensembles où les peuples ne ressentent plus l’imaginaire d’un projet commun et d’une communauté de destin ! A cette égard l’Europe ultralibérale et technocratique est un exemple propédeutique.
L’ultralibéralisme détruit les hommes dont les repaires sont floutés systématiquement. La misère gagne systématiquement et exponentiellement du terrain. Le logement devient un objet rare et particulièrement onéreux, les sans logis sont légions, les familles qui croulent sous les dettes se délitent et chassent les enfants, la surconsommation accroit la misère, le chômage dépersonnalise ceux qui en sont victimes, les systèmes éducatifs n’arrivent pas à rattraper l’insuffisance des structures familiales, les systèmes sociaux indispensables à la survie individuelle sont régulièrement rognés au nom de l’économisme, l’individualisme a pris le pas sur la solidarité dans ce système qui favorise la réussite individuelle sur la réussite du plus grand nombre. Hector Malot aurait de quoi écrire sur la dissolution des familles où certains enfants sont jetés à la rue et où d’autres font l’objet de querelles judiciaires qui ont pour conséquences une dose de déliquescence des personnalités et des troubles psychiatriques majeurs. Dans certains cas les parents accaparés 7 jours sur 7 et du matin tôt au soir très tard n'ont même plus le temps de parler à leur enfants tellement sont larges les horaires de travail imposés par le système ultralibéral. Ce système est par ailleurs squatté par les organisations mafieuses qui en profitent largement !
A SUIVRE