31 janvier 2010
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La chute du mur de Berlin que la presse occidentale a qualifiée d'évènement planétaire et dont les néo-conservateurs américains font le symbole de "la fin de l'histoire" n'a
concerné en termes de conquête de liberté qu'un toute petite partie de la population mondiale. La dislocation du bloc soviétique qui l'a suivie, si elle a permis de mettre un terme à des situations
de type colonial, n'a pas eu les conséquences heureuses que l'on nous prédisait pour l'essentiel des peuples du monde. Ainsi l'espérance de vie en Russie est inférieure actuellement à celle qu'elle
était sous le régime soviétique et dans bien des états la férule soviétique a été remplacée par celle de potentats locaux qui se sont alloués des pouvoirs exorbitants, réduisant souvent leurs
peuples à une situation bien pire que celle qu'ils subissaient du temps de leur maître soviétique. La chute du mur de Berlin ne fut pas tant le triomphe de la libération des peuples que celui du
système néo-libéral qui étendra son voile intégral sur l'ensemble du monde. L'existence exclusive de l'hyper-puissance américaine, hyper-puisssance dans tous les domaines va donner aux USA les
moyens de dominer le monde et la tentation de créer un monde "américanus", monde réunifié dans les valeurs occidentales prônées par les néo-conservateurs et les évangélistes. Je rappelle, ici,
que la progression des évangélistes dans le monde est supérieure à celles des musulmans et des catholiques. La stratégie mondiale des Etats-Unis, malgré sa puissance, se verra contrariée d'une part
par la résistance culturelle et nationale des peuples sur qui elle étendait son emprise et par les choix d'investissements du néo-libéralisme. L'émergence de nouvelles puissances économiques comme
le Brésil, la Chine, l'Inde et même la Russie vont être des obstacles majeurs à l'hégémonie américaine. Cette émergence sera favorisée largement par le choix américains de privilégier les
investissements sur la matière grise dans leur pays, investissements dans des produits à haute valeur ajoutée tels que la santé, l'informatique, et l'industrie financière. Cette énorme
capacité d'innovation avait pourtant des failles, elle détruisait beaucoup plus d'emplois qu'elle n'en créait réellement et elle laissait l'industrie financière s'hypertrophier au point de
"s'autonomiser" de son rôle de créatrice de richesses pour pour s'élancer dans une spéculation éperdue. Cet enrichissement virtuel va permettre un endettement massif à la fois des populations
américaines et de la nation américaine . Le constat final c'est que les Etats Unis ne créaient plus assez de richesses pour subvenir à l'addiction consumériste de sa population et si elle gardait
sa primauté dans tous les domaines, le principal de sa dette était détenu par un rival de taille : La République Populaire de Chine
A SUIVRE