30 janvier 2010
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Dans le monde dissymétrique que nous avons contribué à édifier il n'y a que des perdants perdants; nous avions élaboré pendant de longues années une économie de type coloniale où les nations
exogènes étaient uniquement des sources de revenus pour une métropole puissante qui se servaient des ressources naturelles de ces pays et qui revendaient à leurs populations des produits issus de
notre sol et de nos industries. Ce type de relations économiques avec les tiers pays a constitué pendant très longtemps le substrat de toutes les relations commerciales des pays colonisateurs et
plus largement des pays les plus riches. Cette politique que l'on a appelée impérialiste n'a nullement pris fin avec la décolonisation car les sociétés industrielles du monde occidental étaient
hégémoniques sur toutes les terres de la planète. C'est cette situation qui a conduit certains peuples à une détestation non du modèle occidental et de ses valeurs mais de la cupidité de ses
acteurs. Dans les pays latino américains nul pays n'est plus abhorré que les Etats Unis d'Amérique tant leur emprise sur ces territoires soit directement soit par l'entremise de leurs hommes de
paille a été une source de souffrances pour ces populations que leurs grandes compagnies ont exploitées et spoliées. De même il faut voir le surgissement d'une notion identitaire dans la
religion islamique avec tous les excès et toutes les régressions que comporte ce phénomène comme une réaction à la domination économique, financière, commerciale et culturelle,domination sans
partage, discriminatoire, arrogante et injuste du monde occidental. C'est la "financiarisation" du capitalisme mondial depuis les années soixante qui a permis un tel développement permettant
la poursuite de l'exploitation néo-coloniale à des niveaux jamais atteints. C'est aussi ce phénomène qui est à la base de la perte de son hégémonie économique car le capital est devenu apatride et
cosmopolite et il a perdu toute incarnation pour entrer dans le domaine de la virtualité ou du numérique. Cette révolution numérique va totalement changer la nature du capitalisme pour qui la
notion de puissance sera secondaire à la notion d'influence. Ce renversement aurait pu perpétuer l'hégémonie occidentale si d'autres pays ayant adopté les mêmes principes économiques n'avaient
irruption dans le paysage mondial et si la situation géostratégique du monde ne s'était modifiée de façon considérable
A SUIVRE