L'ARLESIENNE

« La démocratie est le pire des régimes en dehors de tous les autres » cette foucade de Winston Churchill résume assez bien la myopie de certaines élites. Car la démocratie est l’arlésienne des régimes politiques ! Aussi loin que remonte ma mémoire la référence ultime de la démocratie fut Athènes. Mais Athènes ne fut jamais que l’apparence d’une démocratie où 30000 citoyens dirigeaient 350000 habitants et encore seuls les plus riches et les plus cultivés avaient une réelle influence ! Ce mode de gouvernement qui voit une minorité de citoyens imposer leur pouvoir à toute une population a beaucoup été imitée et en particulier en occident. Pourtant il n’a pas fait la preuve de son efficacité puisque Athènes devait y succomber dans désastreuse expédition contre Syracuse, décidée par ces seules élites. La cité devait y perdre son armée, sa flotte, ses dirigeants politiques et tous ses moyens de défense. Le gouvernement par une minorité, aussi prestigieuse qu’elle soit, n’est pas la solution !

On parle, à propos de l’Inde, de la plus grande démocratie du monde, mais cet Etat souffre de l’état lamentable où l’a laissé la colonisation anglaise, avec ses divisions religieuses souvent violent, son économie chancelante, sa démographie galopante, et son analphabétisme massif. Un régime politique à la merci d’émotions religieuses violentes, ne peut être une démocratie !

Je pourrais continuer ma démonstration pendant longtemps mais j’arriverais toujours à la même conclusion : la démocratie est un régime à créer !

Le nouveau prix Nobel français d’économie vient de designer la France comme un territoire de délits d’initiés généralisés. Une petite partie de sa population confisque le pouvoir depuis de décennies grâce à ses codes particuliers, grâce à des organisations relationnelles trans- partis, grâce à ses clubs économiques et grâce à ses grandes écoles. Des pans entiers de sa politique, de son armée, de son administration, de son économie, se renouvellent en puisant dans un vivier réduit de descendants ! Regarder les patronymes des diplomates et de la marine où les noms à particules sont légions et descendent de nobles d’ancien régime et napoléoniens ! Regarder dans la politique où les mêmes noms se retrouvent dans des générations successives sur les bancs des assemblées !

Quant à l’économie, les successeurs des maîtres des forges restent particulièrement influents.

Quant à la fraude fiscale qui reste, quoi qu’on en dise le privilège des plus riches, (40à 50 milliards), elle reste une atteinte grave à la démocratie !

Alors, avant de prononcer de belleS phrases définitives, créons une véritable démocratie où chacun aura sa place, où chacun pourra avoir sa chance, sans discrimination et sans haine ! Ce sera déjà un bon moyen pour lutter contre le terrorisme !