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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 11:21

Je suis, comme tous ceux de mon âge, frustré de l’absence de mes parents et de mes frères et sœurs décédés ; l’absence de mes amis et de mes proches que nous avons laissés en cours de route est une blessure sans cesse ravivée par leur souvenir. J’ai l’immense avantage de les garder autour de moi dans une de ces circonvolutions de mon cortex et d’avoir avec eux des conversations à haute voix qui me font souvent passer pour un dingo ! Peu importe, la vie c’et aussi cela et le passé qui s’immisce dans le présent lui apporte du sens, le sens que je ne suis pas un être lâché dans l’univers par, je ne sais, quelle force ou être surpuissant. Mon existence est reliée à cette grande lignée de l’humanité et ceux qui en font le lien sont en moi !

La famille est une ces brindilles d’humanité et l’amitié est ce qui en fait la lumière !

La nostalgie est loin d’être paralysante, elle permet d’éclairer un parcours qui est loin d’être parfait, où les obstacles ont été nombreux, où le secours des autres a été indispensable ! Cela nous permet, tout simplement, de nous rappeler, qu’avant tout autre principe, la première qualité de notre lignée doit être l’humanité !

Dans « les chemins de la route du soi » j’ai fait revenir à la surface toutes sortes d’épisodes de mon enfance agrémentés des anecdotes les plus représentatives de ce que fut mon enfance. Mais celle qui reste collée à mon image, c’est l’ombre, cette femme en chemise de nuit blanche, un fichu d’esclave sur la tête et qui se faufilait, silencieuse comme un fantôme, le long de sa chambre où l’on n’avait pas le droit d’entrer : c’était ma grand-mère qui est morte peu de temps après.

Cette représentation, à peine vivante, de l’esclavage constituera la cadre de ma vie, l’élément moteur de tous mes engagements de va vie sociale et politique et de tous les combats que j’ai menés ! Le béké est devenu le repoussoir, l’oppresseur, l’accaparateur, le prédateur ! Fanon nous a recommandé de ne pas être l’esclave de l’esclavage, mais la persistance de la prédation, les chaînes de l’accaparement économique, la domination des descendants des esclavagistes, soulèvent les mêmes hauts le cœur qu’à la découverte de ce qui fut une ignominie, un crime contre l’humanité. Le confort que nous apportent les évolutions superficielles de nos situations ne nous retire pas de nos entrailles les cicatrices de nos chaînes !

Je ne vis pas dans ces îles féériques qui furent celles qui virent ma naissance, mais je suis un descendant, un descendant fidèle à tous ceux qui furent mes ancêtres et dont les cris, à peine étouffés par le temps, sont encore bien audibles !

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commentaires

F
Que de cicatrices les peuples ont a porter maigres eux, que de crimes une partie de l'humanité a fait subir a l’autre moitié dans notre histoire que de murmures de souffrance que d’images de crimes sont graves dans notre mémoire , nos frères noire, blanc, jaune , qui ont subit en leurs temps ces monstruosités, qu’ils soit africains, dans les Goulag ou Laogai, dans les camps nazi ou japonais ou tous ces génocides à qui on ne veut pas dire leur noms nous peuple libre notre devoir est d'exiger de la communauté internationale une vigilance de tout instants contre ces dictateurs en herbe.
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