L'été est, peut être, la saison de l'insouciance, cette déconnection volontaire de la réalité mais la rigueur est là, tapie derrière les mots, et attend le retour de ces migrants particuliers qui ont fait le plein d'exotisme, de soleil et de plaisirs divers pour leur voler leurs illusions et les ramener à un quotidien qui ne va cesser de s'alourdir. Car si les hommes de la glaciation de l'économie se sont envolés vers de nouveaux sommets de richesses inaccessibles au commun des mortels, s'ils ont résolu, à leurs seuls profits, la dernière crise financière, la vitrification de l'économie, dont ils sont responsables par leur avidité spéculative va continuer à faire une pléthore de victimes, que vont multiplier les différents plans de rigueur. Car si des murmures craintifs s'élèvent des classes les plus riches à la perspective de voir la gauche arriver au pouvoir avec le spectre d'une augmentation des impôts, l'horizon des autres est bien plus proche avec l'angoisse d'un quotidien de plus en plus précaire.
L'insécurité est un problème sérieux qui ne peut être réglé par des expédients dont la constitutionalité sera contestée. D'ailleurs n'a t'on pas le droit de se poser la question de sa responsabilité quand la droite a été au pouvoir pendant la très grande majorité du temps de ces dernières années. Ne peut on pas s'interroger sur les politiques qui ont été menées et qui ont abouti aux échecs que l'on connait. Pour résoudre ce problème, en masquant ses échecs, doit on transformer une population en horde furieuse et xénophobe? Ne peut on pas réunir un Grenelle de la sécurité, avec l'ensemble des représentants de la nation.Car la nation n'a de réalité que dans le sentiment d'un projet commun! les querelles actuelles ne sont pas du domaine de la nation, car tout ce qui divise va à l'encontre de la nation! elles sont du domaine d'une pratique politicienne qui va à la rencontre d'une idéologie dont la pratique monstrueuse est encore vivace dans nos mémoires; de grâce ne réveillons pas la bête immonde!
N'étant membre d'aucun parti politique, j'ai trouvé, en son temps, que le terme "care" n'était pas le mieux choisi. Devant l'inondation victorieuse de l'ultra-libéralisme il faut, pourtant trouver un barrage solide. Si le terme "care" sous entend une société solidaire, je suis partie prenante, car c'est cette solidarité qui résoudra la totalité de nos problèmes