27 septembre 2009
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Jamais l'expression banlieusarde "j'ai la haine" ne m'avait paru aussi insignifiante que pendant ces dernières semaines.Elle ne traduit que le ras le bol de personnes frustrées d'un certains
nombres de droits, d'usages et de biens par l'état misérable où les maintient. C'est un terme inapproprié qui ne recouvre qu'un vague sentiment d'hostilité mais une profonde mise en cause de
l'organisation de la société. Ce terme fait partie de ce vocabulaire appauvri qui est la conséquence de la non accession à un certain degré de culture. Car s'ils avaient eu accès à la chimie ces
"gens" auraient su que la haine est corps solide, dont les contours sont parfaitement définis, dont les formes peuvent être diverses mais éminemment remarquables, dont le poids peut être précisé et
qui constitue un fardeau parfois insupportable pour ceux qui en les pourvoyeurs et ceux qui en sont les destinataires. On peut s'envoyer la haine à la figure par toutes sortes moyens même les plus
mesquins, seules comptent la cible et la précision de l'envoyeur. Il arrive même que la haine, comme tout corps soumis à la pesanteur, vous retombe sur les les pieds, certains experts ont décrit
cela par une expression où le rapport ne me parait pas évident" se tirer une balle dans le pied" . Il est vrai que la haine peut faire autant de dégâts que les balles et que certains ont un arsenal
bien garni. Car nos temps sont aussi chargés de haines que l'univers de météorites et nous sommes tous frôles par ces engins exterminateurs qui risquent de faire disparaître la planète
" dignité " et tous ceux qui s'y réfugient. Lorsqu'on lit les attaques contre Barack Obama avec un pasteur baptiste qui prie pour sa disparition rapide dans les flammes de l'enfer on est
impressionné par les dimensions extraordinaires de ces bombes incendiaires à côté desquelles nos boulets de catapultes peuvent sembler ridicules. C'est sans tenir compte de la puissance de
lancement et de l'habileté du lanceur. On n'a pas intérêt, actuellement à se trouver sur le trajet Aubry- Royal, et encore moins sur la trajectoire Sarkozy-Villepin ou Fillon-Copé. Le lancement de
haines agglutinées par le temps et l'esprit de revanche est dévastateur ,d'abord pour la planète politique qui risque de voir disparaître son environnement écologique que l'on peut aussi nommer
crédibilité , mais aussi mettre en cause l'existence même de ses meilleures constellations, celles qui éclairent tout ce macrocosme. Alors la décence voudrait qu'un désarmement soit à l'ordre du
jour mais pour l'instant aucune réunion n'est prévue à cet effet.