25 septembre 2009
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Certains d'entre vous ont pu lire il y deux ans dans ce même blog "la chronique de la route du soi". Je n'ai pas interrompu cette chronique, simplement par respect pour mes frères et soeurs
décédés, je réserve aux petits enfants et à leurs cousins germains l'exclusivité de leur lecture. Certains pensent que l'écriture est un art facile et que l'assemblage de mots,qui comporterait même
un vocabulaire riche, varié et même précieux suffit pour faire un texte littéraire. Ils se trompent lourdement. L'oeuvre littéraire a vocation à dialoguer avec l'imaginaire et si les formes peuvent
être différentes elles ont en commun une même ambition: celle de nous intéresser et de nous toucher. Aucun autre critère ne relie Rabelais, Rousseau , Stendhal ou Céline mais que de richesses
accumulées en les lisant.Certains de ces hommes qui sont à l'origine de notre pensée ont payé de leur vie leurs propres excès.Je pense notamment à Brasillach et à Villon, mais leur talent n'a
jamais été mis en cause; tout le monde ne peut pas finir comme Baudelaire en voyageur de commerce, et , pourtant, quels épices il nous a fait déguster dans "les fleurs du mal". D'autres ont sombré
dans la folie tel Hölderlin ou Gérard de Nerval mais leurs oeuvres ont laissé une empreinte inaltérable sur leurs lecteurs. Il n'est point , dans mon esprit, l'intention de faire une anthologie de
mes lectures, les Bd et les "comics" en font partie, mais j'essaie simplement de faire part de la difficulté de l'écriture. Je le fais d'autant plus volontiers que j'ai découvert sur ce site
de réels talents littéraires et des talents les plus divers dans des expressions différentes.Dessinateurs, illustrateurs,portraitistes, décorateurs, photographes, reporteurs sont légions et c'est
pour moi un régal de les découvrir et de les apprécier. Les chroniqueurs politiques ont toute leur place dans ce tableau d'honneur, surtout quand l'analyse est fouillée, documentée et non polluée
par les escarbilles de la xénophobie. Les amateurs de musique ne sont pas oubliés et il n'y a pas de musique mineure ; la seule différence se fait sur les musiciens qui peuvent être bons ou mauvais
et j'apprécie qu'il me soit apportés des voix ou des sons inconnus. La diversité est une richesse et la solidarité en est une autre et je suis honoré de faire partie de l'équipe d'un blog
communautaire. Tout cela pour conclure que la nostalgie, le souvenir qui sont des éléments de la mémoire ne doivent pas inonder le présent, torpiller l'imagination, dévorer notre espace
temps,accaparer nos claviers. Chaque instant a sa valeur , d'autant que nos instants nous sont comptés.