4 août 2009
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J'ai vraiment du mal à nager dans le marigot des blogs où les franchouillards se disputent la palme avec les xénophobes, où les crocodiles, animaux intelligents
par excellence puisque n'ayant que peu évolué depuis la préhistoire, bouffent de l'enseignant, de l'immigré, du socialiste, enfin tout qui n'est pas lui même y compris ses propres petits. Ce qui me
navre c'est que cette litanie d'insanités se base sur une expérience personnelle, un article, une affirmation d'un ministre qui, vous le savez bien, détient une vérité divine, sur une
désinformation permanente et savante qui n'est pas loin du lavage de cerveau. Au moins, cette agitation brownienne a l'art de remuer du vide, la réflexion étant réservée à une élite, qui si elle se
réjouit d'être encensée par la plèbe, n'en continue pas moins à sourire de mépris pour ces êtres qu'elle a pris dans sa nasse du prêt à penser, ce qui lui permet d'envisager l'avenir avec un
certain optimisme. Dommage que tous les peuples ne soient pas réduits à cet état d'inconscience consentie et que des volontés d'émancipations malvenues viennent troubler la fin de l'histoire que
promulguait un néoconservateur qui a fait long feu. Il est dommage que, le climat changeant, les niches écologiques se fassent
plus rares, d'autant que la magnifique époque coloniale est révolue par la faute de quelques mal penseurs qui ont cru davantage à la liberté d'être soi que d'être le copié-collé de
civilisateurs généreux par excellence. Alors se pose la question : comment être tranquille chez soi, entre soi, à l'abri de tout ce sous monde malveillant de nature, qui a l'outrecuidance d'imiter
ce que nous avons fait depuis le dix neuvième siècle, c'est à dire se mêler des affaires des autres et même de s'y installer. Car ces censeurs émérites de toute immigration ignorent que l'Europe
fut pendant longtemps une terre d'émigration, une terre d'envahisseurs et de génocidaires. Que tout cela soit arrivé aux oreilles de quelques uns est une fois de plus la faute de professeurs et
d'enseignants qui ont eu le culot d'étudier l'histoire. Il est sans doute une recette simple pour vivre tranquille entre nous, c'est de ne pas se projeter dans les affaires des autres, que chacun
se tienne chez lui, et l'on pourra moudre sans encombre la haine pernicieuse de l'autre, cet inconnu inquiétant que décrivait Victor Hugo dans les orientales. Cela nous permettrait aussi d'éviter
bien des déboires comme ceux qui nous attendent en Afghanistan
A SUIVRE
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